Après avoir rappelé qu’en Mauritanie, il n’existe plus de cas d’esclavage mais juste des séquelles qu’il faut combattre. Le président de la république MOAA entamera sa réponse par une question rhétorique, sur la recrudescence de la question de l’esclavage ses dernières années sur la scène nationale et internationale.Il soutiendra devant un parterre de journalistes que la recrudescence de cette question est lié aux agissements de quelques individus qui ont perdu des privilèges à la suite de la chute du régime de Ould Taya.
En l’occurrence le président MOAA accuse le fervent défenseur de la cause Haratine et de la lutte contre l’esclavage, Biram Dah Abeid d’avoir bénéficié des largesses de ce pouvoir en cumulant trois salaires en tant greffier au tribunal, attaché au cabinet du premier ministre, et conseiller du président du CNDH.
Il soutient que ce n’est qu’à la suite d’une enquête administrative que cette pratique interdite par les textes en vigueur a été découverte. C’est ainsi que les services de l’État y ont mis fin.
Et le président de renchérir, en se demandant, où étaient ces gens – Biram Dah Abeid et ses partisans- durant la gouvernance de l’ancien président Ould Taya? Pourquoi tant de silence hier et autant d’agitations aujourd’hui? Et au président MOAA de soutenir que ses agissements sont liés à la perte d’une position confortable dans le système d’antan.
Rebondissant sur la réponse, le journaliste de Kassataya l’interrogera sur l’intérêt de renforcer la loi relative à la lutte contre l’esclavage (criminalisation en 2007) s’il n’existe plus d’esclavage en Mauritanie?
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz répondra que « le fait de renforcer des lois permet de juguler les insuffisances antérieures, comme cela se fait en matière de délinquance ou de fraude fiscale… »
Cette sortie du président Mohamed Ould Abdel Aziz au lendemain de réformes constitutionnelles controversées risque d’accentuer un peu l’écart entre le pouvoir et l’opposition.
Cheikh Tijane Gueye
Source : Kassataya (France)