Président de la République Islamique de Mauritanie
Monsieur le président,
Suite à notre lettre du 7 septembre 2017, nous vous écrivons à nouveau pour dénoncer le harcèlement dont sont victime les dirigeants syndicaux de la CGTM et CLTM.
La mise sous contrôle judiciaire, comprenant l’interdiction de sortir du territoire nationale, dont font l’objet les secrétaires généraux de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), Monsieur Abdallahi Ould Mohamed dit Naha, et de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), Monsieur Samoury Ould Beye, a été confirmée par la décision du Département des crimes financiers et économies.
Cette décision qui vise à confisquer le passeport des délégués, sur la base d’une accusation de ‘corruption’, est fondée sur de fausses allégations et va à l’encontre des principes de la liberté syndicale garantie dans la Convention n° 87 de l’OIT qui a été ratifiée par la Mauritanie.
Nous vous rappelons que, lors de la dernière Conférence de l’OIT, le gouvernement mauritanien s’est engagé à accepter une mission de haut niveau l’année prochaine, qui devrait avoir lieu dans un climat libre d’intimidation contre le syndicats.
Par conséquent, nous prions le gouvernement mauritanien d’abandonner immédiatement toutes les procédures à l’encontre des deux dirigeant syndicaux, de lever l’interdiction de voyager qui leur a été imposée, ainsi que de nous informer sur les mesures prise pour répondre aux questions soulevées dans les brefs délais.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de ma considération de plus distinguée.
Joao Antonio Félicio
Président CSI
Sharan Burrow
Secrétaire générale
Bruxelles, le 21 septembre 2017
Source : CSI