Le Bureau national de la CGTM, deuxième instance après le congrès, qui s’est réuni en session extraordinaire le samedi 16 septembre 2017 est particulièrement indigné par la volonté de porter atteinte à l’organisation syndicale libre, indépendante et démocratique qu’est la CGTM.
Voilà quelques décennies que le mouvement syndical mauritanien et à l’avant-garde duquel, la CGTM, s’est efforcé de construire une voie syndicale qui donne la parole aux travailleurs afin de mieux défendre leurs droits et leurs revendications, et ce de manière indépendante et rationnelle.
En aucun moment de son histoire syndicale, la CGTM n’a cherché encore moins négocié une quelconque contrepartie pour modérer ou durcir ses positions qui ont toujours traduit de manière fidèle les décisions des instances qui la composent et qui sont composées de toutes les catégories de travailleurs et de travailleuses de toute obédience et de toute appartenance sociale, politique ou autre.
Le respect de cette ligne syndicale sans subordination est un chemin difficile à emprunter pour toutes les organisations mais la CGTM l’a réussi au prix de privations, de renoncements, de difficultés, avec le seul souci de traduire fidèlement la volonté de ses membres.
C’est la raison pour laquelle, avec tout le respect dû aux institutions judiciaires de notre pays, le Bureau national estime que l’accusation inique dont fait l’objet le premier responsable de notre organisation a des motivations autres que celles contenues dans le dossier et traduisent une volonté de nuire sinon de détruire tout mouvement syndical indépendant et libre en Mauritanie.
Les dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses affiliés à la CGTM n’ont jamais senti cette manipulation évoquée pour détourner notre syndicat de ses véritables objectifs, et toute l’opinion publique a constaté le rôle grandissant et la sympathie que les masses laborieuses accordent de plus en plus à la CGTM.
Le Bureau National condamne avec la dernière énergie cette volonté des pouvoirs publics de porter atteinte à la liberté syndicale et l’action syndicale consacrées par la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail en portant atteinte à la liberté de mouvement du secrétaire général et en cherchant par tous les moyens à noyer le poisson dans l’eau par des manœuvres dilatoires d’un autre âge.
La Bureau national, sans entrer dans le fond de cette accusation, estime que les pouvoirs publics doivent immédiatement arrêter ces poursuites faites à l’encontre de notre secrétaire général. Le Bureau national appelle les travailleurs et les travailleuses à resserrer davantage leurs rangs et à se mobiliser massivement pour conserver leur outil de défense que constituent la CGTM et toutes ses instances de la base au sommet.
Le Bureau national de la CGTM en appelle au sens des responsabilités de toute l’opinion nationale pour soutenir la juste cause des travailleurs incarnée par notre organisation afin de préserver le climat social de paix nécessaire pour l’intérêt de notre pays.
Le Bureau National adresse ses remerciements à toutes les organisations syndicales nationales et internationales qui ont adressé des messages soit de protestation auprès des hautes autorités, soit de soutien à l’endroit de la CGTM et leur manifeste sa sympathie.
Nouakchott, le 16 septembre 2017
Le Bureau National de la CGTM
Source : CGTM Mauritanie