Le prétexte de cette rencontre c’était bien entendu l’expulsion des douze membres de la société civile américaine, déclarés persona non grata après leur atterrissage à l’aéroport de Nouakchott.Selon lui, c’est l’ambassade américaine à Nouakchott qui était directement en pourparlers avec les autorités mauritaniennes. Ainsi, le calendrier de la visite a été remanié à plusieurs reprises par la partie mauritanienne et la délégation en a aussitôt pris acte. Tout était ainsi fin prêt pour la visite.
Qu’est-ce qui s’est passé par la suite, entre le moment où les Américains ont pris leur vol pour Paris et leur atterrissage à Nouakchott ? Mystère et boule de neige selon le leader abolitionniste.
Boubacar Ould Messaoud a aussi, au cours de cette rencontre, récusé l’intention de son organisation de se rendre à Dakar. «Nous n’irons pas à Dakar rencontrer la délégation américaine, car nous évitons toute tracasserie » dira Boubacar.
Ce qu’il peut par contre affirmer, soulignera-t-il, «la délégation était venue sur invitation de SOS Esclaves, car en 2015, elle avait invité l’organisation à Chicago ».
Ainsi, les Américains conduits par le Pr.Jonathan Jackson, devaient certes discuter et échanger avec les organisations mauritaniennes actives sur le terrain de la lutte contre l’esclavage, mais aussi avec les autorités mauritaniennes pour s’imprégner des efforts entrepris pour éradiquer le phénomène.
Cheikh Aïdara
Source : Le Courrier du Nord (Mauritanie)