Samedi 17 décembre, en marge d’une conférence de presse, à Paris, le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), Biram Dah Abeid, a laissé entendre que la montée de son organisation faisait peur au régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.
« Ce qui explique les pressions, les tentatives de corruption, le financement de personnes dissidentes. C’est une arme que le pouvoir va tenter encore pour décapiter notre organisation. Mais le pouvoir va se cogner au mur implacable et intraitable de notre détermination, de la puissance de notre capacité à résister, à endurer, à encaisser les coups. L’enthousiasme grandissant que suscite IRA-Mauritanie fait peur au régime mauritanien », a-t-il déclaré.
Evoquant les « risques » liés à son combat, M. Dah a expliqué qu’ils ont pu jouer un rôle important dans l’essor d’IRA-Mauritanie, en éclaboussant l’ordre établi en Mauritanie. « IRA-Mauritanie est un creuset pour tous les tous les mauritaniens, sans distinction de race, un creuset de tous les espoirs, l’espoir des victimes d’esclavage, un creuset de tous les combats », a déclaré Biram Dah ABEID.
Annonçant qu’il va rentrer en Mauritanie sans donner de date précise, le leader abolitionniste et prix des Nations-Unies pour les droits de l’Homme en 2013 a dit que lui et ses compagnons de lutte ont prouvé leur « supériorité morale face au pouvoir par le témoignage de l’adhésion populaire et de la communauté internationale ».
La prochaine étape ? « Faire le vide autour du dictateur », dit-il, tout en nuançant : « Il faut avoir une certaine précision chirurgicale, à mettre le doigt sur le fauteur de vivre-ensemble qu’est le dictateur Ould Abdel Aziz et ses acolytes ».
Par la Rédaction de cridem.org