Au septième chapitre de son émission de consultation religieuse à l’occasion du Ramadan, l’animateur pose à l’érudit mauritanien Cheikh Mohammed Ould Dedew la question de savoir si un mari peut « discipliner » sa femme par des coups. Cheikh Dedew répond par l’affirmative, expliquant comment et quand un homme peut battre sa femme et ses enfants. Selon lui, les coups devraient être le dernier recours et ne pas porter sur le visage ni être administrés dans un accès de colère. Et d’expliquer que l’homme doit battre sa femme avec la main trois fois sur le dos et ne pas recourir au fouet. Le chapitre consacré à la question du mariage a été mis en ligne sur la chaîne YouTube de Cheikh Dedew le 24 juin 2016.
Note : Le terroriste Adel Kermiche, l’un des tueurs de l’abbé Jacques Hamel, égorgé dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray le 26 juillet 2015, avait déclaré être un élève du Cheikh Deddo. (1)
Extraits :
Animateur : Qu’en est-il de son droit à discipliner ? Un homme a-t-il le droit de discipliner sa femme et de la battre ?
Cheikh Mohammed Ould Dedew : Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux. Le mari est le gardien de la maison, et il doit y faire régner la parole d’Allah. Si l’un des membres de la famille viole la parole d’Allah, le mari se rend complice du péché, s’il ne l’empêche pas ou ne discipline la partie contrevenante. Si cela peut se résoudre par une mesure moins sévère, il ne doit pas recourir à des [coups]. S’il peut régler le problème par une réprimande, un mot ou un regard, cela suffit, mais sinon, il doit recourir à des mesures plus sévères. Oui.. […]
Le mari est maître chez lui. Son autorité sur les membres de la famille inclut la discipline par les coups. Allah l’a dit.
Animateur : N’y a-t-il pas de restrictions à ces coups disciplinaires ?
Cheikh Mohammed Ould Dedew : Tout est soumis à des restrictions. [Les coups] sont limités aux cas où l’une des interdictions d’Allah a été violée, et lorsque la femme et ses enfants ne peuvent être corrigés de toute autre manière. Une autre restriction est que les coups doivent correspondre à la gravité du crime et la taille du corps. Les coups doivent se conformer aux restrictions de la charia : pas sur le visage, pas dans un moment de colère, pas pour satisfaire son désir de vengeance… Selon certains juristes, la correction est limitée à trois coups. […]
La correction consiste en trois coups sur le dos. Il doit frapper avec la main. Il ne peut utiliser un fouet. Il doit battre avec la main trois fois sur le dos, et pour chasser Satan, il doit prononcer le nom d’Allah à chaque coup. De cette façon, il chasse Satan hors d’elle.
Source : Memri.fr