Notre peuple est une société raciste. Toutefois la responsabilité de corriger ces dysfonctionnements incombe à l’État et au gouvernement, qui doivent s’atteler à remédier à ces anomalies sociales ; au lieu de les ériger en système et de les raviver, à travers les nominations, les recrutements et la redistribution de la richesse!
Quand l’État a voulu privatiser l’économie nationale, il a soutenu des hommes d’affaires issus d’une seule frange, voire même de tribus limitées, au point d’être aujourd’hui, dans l’impossibilité de voir un seul Harratine, propriétaire ou actionnaire d’une banque. Il est également difficile de voir un Harratine, détenir une société ou une entreprise.
Quand l’État a voulu privatiser le secteur des pêches, il a délivré les licences de pêche dans les eaux profondes à des hommes issus d’une seule communauté, voire de deux ou trois tribus, privant du coup les Harratines et les démunis!
Lorsque l’État a voulu lancer des politiques agricoles, distribuer des terres viabilisées dans ce sous-secteur économique, accorder des financements et des crédits aisés ou non remboursables, il a omis la communauté des Harratines, affirmant par la suite que les maures et les Harratines sont des frères!
Lorsque l’État a voulu nommer ses représentants à l’étranger, il a oublié les Harratines, alors qu’en agissant de la sorte, vis-à-vis des maures, il se serait exposé à une insurrection armée !
Lorsque l’État veut recruter des officiers, il élimine les Harratines et les Négromauritaniens, se défendant du fallacieux prétexte de la transparence!
Quand l’État veut nommer des walis, des directeurs, des secrétaires généraux, des ambassadeurs ou des ministres, la part réservée aux Harratines se limite alors aux « slalikh » (vessies de l’animal sacrifié jetées à la poubelle).
Au nom de la justice, il est du devoir des Harratines de prendre le pouvoir, car, ils sont les seuls capables d’ériger la Chariaa islamique et d’appliquer la justice entre les citoyens.
De la page facebook de l’auteur
Traduit de l’Arabe par Cridem
Source : Essahraa (Mauritanie)