D’abord empêché de diffuser son rapport dans un hôtel qu’il avait ciblé à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur les droits de l’homme enMauritanie, l’Observatoire mauritanien des droits de l’homme (OMDH) est arrivé cependant à cet exercice.
C’était au cours d’une journée organisée au FONADH, lundi 28 mars 2016, en présence d’un parterre d’acteurs des droits de l’homme en Mauritanie, d’élus, d’avocats et de journalistes.
La rencontre a été marquée par le discours prononcé à l’occasion par le président de l’OMDH, Dr.Abdellahi Beyane et dans lequel il a évoqué les différents dossiers abordés dans son rapport annuel sur l’état des droits de l’homme en Mauritanie durant l’année 2015, notamment sur l’exercice des libertés publiques et individuelles, dans le domaine institutionnel et juridiques.
Il a noté dans son discours un important recul constaté dans l’exercice des libertés d’expression, d’opinion, de réunion, ainsi que la persistance des grands problèmes comme l’esclavage, le passif humanitaire, ainsi que l’absence d’une réelle volonté politique pour les dépasser.
Abordant les principaux axes du rapport, les résultats et les conclusions auxquels l’OMDH était parvenu, le Secrétaire général Mohamed Vadel Ould Mokhtar devait déclarer que l’observatoire est le premier bourgeon d’un effort national visant à jeter un regard indépendant et neutre, basé sur des documents et sur des évaluations globales, sur la situation des droits de l’homme et des libertés enMauritanie, en vue d’offrir une vision objective, professionnelle et complète sur ses différents horizons.
Ainsi, le rapport 2015 de l’OMDH a abordé les aspects institutionnels, les droits civils et politiques, les aspects sociaux et économiques. Plusieurs juristes, avocats, acteurs des droits de l’homme, sont intervenus dans le débat qu’ils ont enrichi de leurs observations et remarques.
Dans les principales idées, l’OMDH considère que les efforts déployés sur le plan institutionnel et juridiques sont louables, mais l’impression serait que ce toilettage ne sert qu’à la consommation extérieure face à la volonté des pouvoirs d’appliquer les textes.
Ahmed B.
Source : L’Authentique (Mauritanie)