Depuis 2014 des mouvements suspects se multiplient au niveau de la zone appelée dakhla de la commune de Tékane, située entre l’affluent NDiawane –kiraye et le fleuve Sénégal.
En Décembre 2014, des missionnaires disant experts pédologues ont tourné dans cette zone pour implanter des piquets ressemblant à des bornages jusque dans les espaces d’extension des villages attribués à usage d’habitations. Les interrogations à l’adresse des autorités administratives (locales, nationales) et communales n’ont édifié les populations sur l’objet de ces actions.
Et voilà depuis mi-janvier 2016, une équipe du génie militaire est à pied d’œuvre entre les localités de Niakwar –Médina Fanaye pour des travaux de bornage dont les limites extérieures englobent des champs de culture et les espaces vitaux de ces villages.
Les populations se sont ameutées, se sont adressées au Wali du Trarza et envoyé leurs notables à Nouakchott pour demander secours à leurs ressortissants.
Les informations reçues de sources diverses, attestent que les travaux en chantier du détachement du génie miliaire visent l’aménagement de 1700 hectares des réserves foncières 15 et 16 attribuées à des bailleurs Saoudiens pour des aménagements agricoles.
A l’instar des soulèvements populaires suite aux tentatives d’expropriation des zones de culture de Darel Barka, quelle politique de développement l’Etat envisage-t-il mettre en œuvre sans consultation, concertation et implication des populations rurales vivant de ces ressources naturelles (terres-forets –environnement..) ? Comment ces réserves foncières ont été identifiées et classées ? Ces populations à qui l’Etat doit reconnaitre le statut de populations autochtones (parce qu’étant les premières à apprivoiser ces contrées avec lesquelles elles s’identifient culturellement et socialement) ont- elles le droit d’être informées et impliquées aux stratégies, politiques, plans de développement et d’aménagement de ces zones qui constituent leurs seules sources de survie pour ne pas dire de vie ?
A quelle fin les autorités instaurent ces climats de suspicion et continuent d’entretenir des pressions morales sur des populations qui s’identifient victimes à cause des différents évènements vécus tragiquement dans les années 80 et 90 ?
Une réponse concertée doit être recherchée à l’initiative des autorités locales et nationales.
Lt/er Mamadou KANE,
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