En marge de la conférence de presse lundi du Comité de soutien au Colonel à la retraite Oumar Ould Beibacar, arrêté par la police, le 28 novembre dernier, nous avons interpellé le président de SOS Esclaves, Boubacar Ould Messaoud, sur les propos tenus par le président Ould Abdel Aziz lors de son face-à-face avec la presse nationale.
Pour rappel, le Chef de l’Etat avait nié l’existence de l’esclavage, affirmant que certaines ONGs s’en serviraient comme « fonds de commerce ».
« Nous ne pouvons pas quand même condamner quelque chose ouvertement, puisque rien ne nous y oblige, prendre tous les artifices juridiques nécessaires et par la suite, fermer les yeux. Il est facile de dire que l’esclavage existe mais la plupart du temps, ce ne sont que des dires », avait-il lancé, lors de cette conférence de presse.
Allégation « très grave »
« Dire que les cas que nous avons amenés sont des montages, c’est très grave. Pourquoi on ne nous poursuit pas pour ces montages ? Personnellement, je suis prêt à être poursuivi pour ce qu’il (Ould Abdel Aziz, Ndlr) prétend être des montages qu’on a eu à présenter devant la justice.
Nous sommes prêts à passer le reste de notre vie en prison pourvu que l’esclavage soit reconnu dans ce pays », a réagi Boubacar Ould Messaoud. « Je défie le Président de la République de nous poursuivre pour montage », a-t-il lancé.