Les mêmes causes produisent les mêmes effets dit-on. Les activistes ne doivent pas baisser les armes, afin de faire bénéficier le Président ( et pourquoi pas le vice-président) de l’IRA Biram Ould Dah Ould Abeid des mêmes privilèges judiciaires consentis en juin dernier à son ex-codétenu Djiby Sow, à savoir une liberté provisoire.
C’est au prix de la forte mobilisation et de la médiatisation constante locale et internationale que Ould Dah, dont l’état de santé devient de plus en plus critique à la prison civile d’Aleg, pourra se voir accorder une dérogation judiciaire spéciale, lui permettant de se soigner dans une clinique de son choix, à Nouakchott ou à l’étranger, comme cela a été le cas pour le président de l’ONG Kawtal, parti en convalescence Allemagne, avec l’accord des autorités.
Il est aberrant pour un Etat de droit, qui vient de se doter dernièrement d’un garde de sceaux à la gouverne relativement éclairée, en la personne de Me Mohameden Ould Daddah, malgré quelques souffrances dues essentiellement au lourd fardeau du système azizien, de verser dans la politique de deux poids deux mesures.
Il est urgent pour l’honneur des droits de l’homme en Mauritanie que cette liberté provisoire soit accordée le plus tôt possible et non attendre, que les séquelles de la maladie du détenu de l’IRA atteignent le seuil intolérable et incurable, pour que la Mauritanie, se retrouve, plus d’un quart de siècle après, dans les mêmes inhumanités réservées aux détenus de Oualata, notamment à El Marhoun Tene Youssouh Gueye, Paix à son âme et aux martyrs des années de braise.
Entre la dignité et l’opprobre, nos autorités prendront-elles la bonne décision ? A bon entendeur salut
Md O Md Lemine