Communique d’alerte sur les conditions de santé précaire de Biram Ould Dah Ould Abeid à Aleg

 Communique d’alerte sur les conditions de santé précaire de Biram Ould Dah Ould Abeid à Aleg

 1)Rappel historique des faits
Les militants de droit de l’homme Biram Ould Dah Ould Abeid , Brahim Ould Bilal Ramdhane et Djiby Sow avaient été arrêtés arbitrairement sous un fallacieux prétexte de règlement de compte politique pendant qu’ils avaient initié à compter du 07 Novembre 2014 une caravane contre les expropriations des terres de la vallée et l’esclavage foncier dont souffrent les populations de la vallée.

La caravane avait été arrêtée le 11 novembre 2014 à l’entrée de la ville de Rossoavec une répression sans précèdent et les leaders , pourtant les derniers à se joindre à la caravane ont été bizarrement cueillis par la police politique et le siège de l’ONG, initiative pour la résurgence abolitionniste (IRA) a été fermée le 12 novembre2014 à Nouakchott ,après un passage à sac des locaux et de la destruction de tout ce qui pouvait utilement servir à l’ONG dans sa lutte contre l’esclavage et le racisme en Mauritanie.

Depuis la date du 24 Décembre 2014, la justice Mauritanienne inféodée au pouvoir militaire du Général Mohamed Ould Abdel Aziz à travers le parquet deRosso avait requis 5 ans de prison ferme à de simples manifestants pacifistes à mains nues dont le président de L’IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid et le Président de Kawtal ngam yellitaare Djiby Sow ,cette condamnation a été confirmée par la comédie juridique du 15 janvier 2015 à Rosso à l’appui des chefs d’accusation falsifiés, par une peine d’emprisonnement de 2ans contre les 03 leaders de la dite caravane.

Ainsi sans aucun respect de la défense et des textes qui régissent cette justice inféodée au pouvoir, les militants ont été transférés à Aleg en dehors de leur lieu de condamnation pour valider la forfaiture de l’instrumentalisation et les réduire à un isolement et à une punition expéditive.

Le dessaisissement de la cour d’Appel de Nouakchott par le pouvoir au profit de celle d’Aleg, une volonté manifeste de confirmer cette peine imaginaire avait conduit au boycott du procès en appel du 20 Aout 2015 à Aleg pendant que la pression nationale et internationale s’accentuait pour demander la libération immédiate et sans condition des détenus d’opinion mais le régime du général reste toujours sourd et muet à ces nombreux appels.

2) Détériorations de la santé fragile des détenus.

Après la grande mobilisation, suite à l’aggravation et la détérioration de la santé du Président de Kawtal ngam yellitaare Mr Djiby Sow ,admis en réanimation à l’hôpital de Nouakchott à plusieurs reprises entre le 08 juin et 22 juin 2015 sans avoir eu la possibilité d’être soigné Mr Sow Djiby a été libéré provisoirement le 26 juin 2015 et il ne doit sa libération qu’à une grande solidarité nationale et internationale.

Depuis ce 05 Octobre 2015 à Aleg, le président de L’IRA souffre des douleurs abdominales, de nerfs sciatiques ,d’hypertension artérielle plus d’autres complications et le médecin ordonne son évacuation à la capitale, Nouakchottmais les autorités pénitentiaires et judiciaires sous les ordres de l’état refusent catégoriquement tout transfert du leader charismatique Biram Ould Dah Ould Abeid vers la capitale pour les soins appropriées et adaptées à sa maladie, ce qui relève d’un non sens et d’un manquement grave de la Mauritanie à ses obligations nationales et internationales.

Devant cette situation de drame préparée par le pouvoir l’organisation contre les violations des droits de l’homme en Mauritanie (OCVIDH) appelle à une mobilisation nationale et internationale pour sauver la vie d’un homme qui n’est victime que de ses idées et de son combat pour la survie des plus démunis dans son pays.

Notre ONG met en garde l’état Mauritanien sur le principe élémentaire de non-assistance à une personne en danger et attire l’attention bienveillante de toutes les chancelleries à Nouakchott, les partis politiques, la société civile, l’ensemble des associations et syndicats sur la gravité de la dégradation de l’état de santé de Biram Ould Dah Ould Abeid et des conséquences futures. Maintenant nous le savons c’est grave…

Nous appelons à l’ensemble de la classe politique mauritanienne, à plus d’humanisme, de cohérence, de solidarité, de tolérance et de rejet des injustices quel que soit les antagonismes politiques et les intérêts mesquins ou égoïstes contraires à toute éthique et à notre religion L’Islam.

L’OCVIDH, appelle à l’harmonisation des voix dans l’ensemble de l’opposition mauritanienne de l’intérieur comme à l’extérieur, à la conjugaison des efforts, à la mobilisation des moyens humains et financiers pour décrier partout, ces arbitraires d’une autre époque et ses agissements sélectifs dans la gestion de l’état , qui sapent l’unité et la cohésion nationale

Demain, nous ne pouvons pas dire que nous ne le savions pas, créons dans les situations si particulières et graves les conditions durables de nous lever contre les abus et les injustices dans notre pays ,sans que les considérations d’ordre politique, idéologique ou épidermique n’entravent notre humanisme et notre respect pour tout homme quel que soit son origine social. Nos différences culturelles et linguistiques sont une chance et une richesse et non un handicap ou une entrave au développement de ce pays.

Qu’Allah protège la Mauritanie de la mauvaise gouvernance et de l’autocratie. Le Bureau exécutif de l’Organisation contre les violations des Droits Humains en Mauritanie (OCVIDH)

Source : OCVIDH