Nous avons tous été témoins et nous avons été minables , incapables de nous unir pour l’intérêt de la nation, nous avons incontestablement manqué de courage, de patriotisme et de réalisme politique quand le premier président démocratiquement élu en mars 2007, avait été déposé par un putsch stupide, barbare et honteux le 06 Aout 2008 par le général Mohamed Ould Abdel Aziz et ses acolytes des états majors suite à leur limogeage, après s’être employés à l’instrumentalisation des députés et sénateurs frondeurs dans le camp du bataillon de sécurité présidentielle (BASEP) pour une motion de censure du parlement ,dans le seul but d’en découdre avec le président Sidioca.
Les motifs et les objectifs de ce coup d’état sont complètement débiles et ne reposent sur aucune motivation et d’ailleurs le terme de la rectification a été utilisée alors qu’il s’agissait de l’usurpation du pouvoir avec son lot d’accaparement, de personnalisation, de corruption que nous constatons malheureusement aujourd’hui dans toutes les sphères de l’état et des institutions militaires et paramilitaires. Avant son forfait du 06 Aout 2008, le général Mohamed Ould Abdel Aziz , commandant du BASEP avait minutieusement et méthodiquement organisé et financé la fronde de 25 députés et 23 sénateurs, tous soumis aux ordres du général putschiste, ils avaient demandé une motion de censure au parlement, et pour couper l’herbe sous leurs pieds le premier gouvernement de Sidi Ould Cheikh Abdallahi dirigé par Yahya Ould Waghf démissionnait puis reconduit dans ses fonctions de premier Ministre pour la formation d’un nouveau gouvernement. Il aurait fallu beaucoup plus pour réussir leur putsch constitutionnel face à notre Michel Kafando , Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui a voulu démontré que son pacifisme et son tempérament ne faisaient point de lui un homme faible ou soumis et finit par autorité et les prérogatives qui étaient les siennes de limoger le mercredi 06 Aout 2008 ces généraux troubles fête accusés d’être derrière les frondeurs pour diviser le pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD) une coalition de la majorité présidentielle .Cette fronde avait commencé vers fin juin et s’est intensifiée tout le long du mois de juillet sur l’œil et la grande bénédiction des généraux de la grande muette et du BASEP que commandait le Général Diendéré Mauritanien
Alors qu’attendez le peuple pour dénoncer cette dérive ? Qu’avons-nous fait pour rétablir l’ordre constitutionnel ? Pourquoi notre armée républicaine n’a-t-elle pas joué son rôle d’arbitre et de sauveuse de la nation ? Quelle a été la responsabilité de nos hommes politiques avec leur nomadisme et les applaudissements prématurés à chaque changement ? Notre peuple a-t-il une certaine maturité de prendre ses destinées en s’opposant à des dérives comme des coups d’état ? Quel consensus pour un leadership dans des situations aussi graves dans le pays ? L’unité et la cohésion nationale ne sont elles pas les préalables à toutes ces questions évoquées ci haut ?
Sincèrement en essayant de répondre à ses questions, je me permets de lorgner de l’autre côté du Burkina car la bravoure de son peuple et de son armée républicaine ont été admirés de tous ,et leur grande discipline et détermination de booster le général Diendéré hors du palais présidentiel ont été le dernier rempart et la cause réelle et sérieuse de la chute du général en paille, qui d’ailleurs reconnait idiotement ses erreurs pour pouvoir mendier une amnistie auprès de la CEDEAO dont la Mauritanie n’est plus membre pour des raisons idéologiques ou épidermiques.
Le 06 Aout 2008, au lieu de s’opposer, nous avons applaudi, nous avons essayé de se trahir, de trahir le pays, de chercher des postes, de ne pas penser aux citoyens lambda, de se montrer comme le premier soutien de notre Abdel Aziz ould « Diendéré », pire notre armée vassalisée n’a jamais osé livrer le combat contre ce BASEP qui est à l’origine des coups d’état et sera encore à l’origine de plusieurs autres coups d’état si rien n’est fait pour sa dissolution et son intégration dans l’armée régulière. La leçon du Burkina est purement Mauritanienne ; le BASEP en Mauritanie c’est exactement RSP au Burkina Faso et la suite est connue de tous ne cherchons pas loin.
Pourriez-vous tenter de répondre à mes interrogations sur l’avenir de notre pays et de la sécurité de nos institutions avant et après le général putschiste Abdel Aziz Ould ? Si notre peuple, nos politiques, notre armée régulière resteront à ce stade d’observation ou de suivisme au détriment de l’intérêt supérieur de la nation, nous ne serons jamais Burkinabé. Je dis bien Burkinabé et non Mauritaniens, j’espère me faire comprendre.
Chers compatriotes soyons tous Burkinabé, sinon nous crèverons tous ensemble sans issue pour ce pays malmené par le mensonge de la rectification et nous nous retrouvons dans sa paupérisation.
Ide Mabrouk
Wait and see
Sidi Ould Baye
Patriote incontestable