« La Mauritanie est un pays où des hommes, des femmes et des enfants sont soumis au travail forcé et au trafic sexuel »,selon le Rapport 2015 du Département d’État Américain sur le Trafic des Personnes, consulté par Alakhbar.
« Les adultes et les enfants des castes traditionnelles des communautés des Maures Noirs et des Négro-africains sont victimes de pratiques esclavagistes enracinées dans les relations ancestrales maître-esclave.
Bien qu’il n existe pas de données fiables sur le nombre total des esclaves, les experts nationaux et internationaux sont d’ accord sur le fait que l’esclavage continue à affecter une frange importante de la population nationale aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.
Maintenus depuis des générations par des familles esclavagistes, les victimes de l’esclavage sont forcées de travailler comme des bergers ou des domestiques sans salaire.
Des filles mauritaniennes ainsi que celles du Mali, du Sénégal, de la Gambie et d’ autres pays Ouest Africains sont contraintes à la servitude domestique enMauritanie.
Les femmes et les filles sont soumises au trafic sexuel dans les pays du Moyen-Orient. Certaines s’engagent dans des mariages forcés facilités par des courtiers ou des agences de voyage. Ensuite elles sont exploitées comme des esclaves sexuelles à l’étranger.
Les hommes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord utilisent des mariages légaux temporaires comme un moyen d’exploiter sexuellement des jeunes filles et des femmes en Mauritanie.
La société civile continue de critiquer les officiels chargés de l’application de la loi pour le manque d’enquête et d’engagement de poursuites judiciaires pour les cas d’esclavage portés a leur attention.
En particulier des inquiétudes existent concernant l’intervention des officiels visant à supprimer les actions contre les auteurs présumés dans un cas survenu durant la période du reportage.
Le gouvernement a pris des mesures pour sensibiliser l’opinion publique à travers deux débats télévisés et trois symposiums sur les séquelles de l’esclavage.
Cependant le gouvernement n’a pas daigné poursuivre ou condamner les trafiquants, comme il n a pas offert de formation spécifique aux officiels chargés de l’application de la loi.
Le gouvernement n’a pas fourni de services de protection adéquate aux victimes ni établi des procédures pour une identification proactive des victimes, parmi les personnes arrêtées pour prostitution et les individus détenus et déportés pour violation des lois d’ immigration.
En plus, durant la période du reportage, le gouvernement a arrêté, poursuivi et condamné plusieurs anti-esclavagistes dont certains ont été condamnés à une peine d’emprisonnement ferme de deux ans ».
Source : Alakhbar (Mauritanie)