L’ Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) suivent avec beaucoup d’intérêt le procès en appel de Biram DAH ABEID, Président de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA), de son Vice Président Brahim Ould Bilal Ould RAMDANE ainsi que de leurs Compagnons, qui s’ouvre ce 20 août 2015 à Aleg en Mauritanie.
L’AMDH et la RADDHO se félicitent de la mise en place d’un Collectif d’Avocats, constitués en leur faveur, mais regrettent la décision de ce Collectif de boycotter le procès pour des raisons liées aux procédures utilisées.
L’ AMDH et la RADDHO considèrent qu’au moment où la République Islamique de Mauritanie s’engage à l’adoption d’une loi criminalisant l’esclavage, il urge que le Gouvernement ouvre un dialogue fécond et sincère entre toutes les forces vives de la Nation afin de trouver une solution définitive à cet épineux problème qui ronge une société mult-iraciale, ethnique, linguistique et religieuse.
C’est fort de tous ces constats que l’ Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AM DH) et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l ’Homme (RADDHO) :
- Lancent un appel pressant au Gouvernement mauritanien pour la libération immédiate et sans condition de Biram DAH ABEID, Président de l’ Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA ), de son Vice Président Brahim Ould Bilal Ould RAMDANE ainsi que de leurs Compagnons devant comparaître au procès en appel qu i s’ouvre ce 20 août 2014 à Aleg ;
- Invitent l’Union Africaine et la Communauté internationale à accompagner l’Etat mauritanien dans la lutte contre les pratiques et les séquelles de l ’esclavage qui persistent encore dans ce pays ;
- Exhortent les Organisations de la Société civile à entreprendre des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour l’éradication des pratiques et séquelles d’esclavage en Mauritanie et sur l’ensemble des Etats parties de l’Union Africaine et des Nations Unies, conformément aux dispositions :
– de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948,
- du Pacte international relatifs aux droits civils et politiques de 1966 ;
- de la Convention internationale supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l’esclavage , adoptée par la Conférence de Plénipotentiaires réunie en application des dispositions de la Résolution 608(XXI) du Conseil économique et social en date du 30 avril 1956, entrée en vigueur le 30 avril 1957 ;
– de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981, des Chartes et Protocoles afférents.
Fait à Dakar et Nouakchott, le 20 Août 2015
Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), Me Fatimata MBAYE, Présidente.
Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l ’Homme (RADDHO) , M.Aboubacry MBODJI, Secrétaire Général. Tél. : +221 77 740 86 8 3