Mauritanie : vers la Mauritanisation de certains emplois

Face au chômage des jeunes, le gouvernement mauritanien se tourne vers la Mauritanisation des secteurs productifs, des Bâtiments et Travaux publics et des services. Cette politique d’ouverture à l’accès aux opportunités de certains emplois est considérée comme un couteau à double tranchant pour les travailleurs étrangers.
Les observateurs s’interrogent sur le délai très court de deux mois pour que le gouvernement présente un bilan de son action en matière d’emplois. Une course contre la montre pour bien démarrer 2023, l’année des élections.

Cette injonction du premier ministre s’inscrit dans une campagne pour booster tous les emplois d’opportunités dans les secteurs productifs, des BTP et des services.
Il s’agit des industries extractives, des infrastructures et des services où le secteur informel représente une partie importante de l’économie et emploie d’étrangers essentiellement issus de l’Afrique subsaharienne.

Face à un chômage qui atteint 44 pour cent des jeunes, le gouvernement se tourne vers la Mauritanisation de ces emplois dans les industries extractives où c’est déjà une réalité à Tasiast la filiale canadienne de Kinross au niveau des postes de cadres expatriés.

Cette politique de préférence nationale sera plus difficile dans les BTP où les étrangers ouest-africains constituent une main-d’œuvre importante. De même au niveau des services surtout les taxis à Nouakchott et l’informel où ils sont devenus incontournables notamment dans les petits emplois à domicile dans la plomberie et la menuiserie.

Cherif Kane
Kassataya