Depuis 2012, le conflit au nord du Mali a contraint des dizaines de milliers de personnes à se réfugier dans les pays limitrophes, tels que la Mauritanie. Les tensions sécuritaires qui règnent toujours dans cette zone ne leur permettent pas un retour chez eux.
Afin d’améliorer leurs conditions de vie, le PAM, grâce aux contributions financières de ces donateurs tels que la France, l’Allemagne, le Japon, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et CERF leur fournit une assistance alimentaire qui leur permet de couvrir leurs besoins essentiels.
Depuis le début de ce conflit, le gouvernement mauritanien et les donateurs internationaux ont fait preuve d’une solidarité constante avec les réfugiés Maliens en fournissant un soutien humanitaire d’une importance vitale.
Actuellement, le PAM assiste plus de 74 000 réfugié(e)s en Mauritanie.
Malgré le généreux soutien des donateurs, les ressources restent insuffisantes pour répondre aux besoins actuels des ménages de réfugiés.
La ration alimentaire distribuée a été considérablement revue à la baisse et varie d’un mois à un autre. Lors de la dernière distribution, chaque bénéficiaire a reçu 3 kg de riz (contre 7,5kg de riz pour une ration complète) ; 0,275 kg d’huile (contre 0,75kg d’huile) ; pas de sel (contre 0,15kg de sel auparavant) et 300 MRU en cash (contre 450 MRU pour une ration complète). Cette ration alimentaire réduite représente 40% des kcal de la ration complète et 67% des kcal couverts par le cash planifié.
Avec l’assistance du PAM en cours, les réfugiés arrivent à peine à couvrir l’écart des besoins humanitaires dans un contexte marqué par l’inflation avec des prix des denrées alimentaires de base à des niveaux atypiques.
A cela, s’ajoute un afflux continu des réfugiés depuis le début d’année en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Avec le fonds CERF, le PAM a pu ainsi fournir une assistance complémentaire.
Cependant, en cas de rupture de ressources la ration et le montant des transferts fournis par le PAM seront revus à la baisse. Cette situation pourrait exposer les réfugiés à d’importantes difficultés alimentaires avec une dégradation supplémentaire de leur consommation et diversité alimentaire comme c’était déjà le cas depuis Avril 2022. Ces difficultés pourraient affecter les autres secteurs essentiels de base tels que l’eau, la santé, la nutrition, l’éducation etc.
Le camp de Mbera situé à Bassikounou accueille depuis bientôt 10 ans des femmes, des enfants et des hommes dépendant de l’assistance humanitaire pour leurs besoins alimentaires et leurs moyens de subsistance. La solidarité de la communauté internationale reste essentielle pour assurer immédiatement la protection des réfugiés et prévenir les graves conséquences que peut entraîner l’insécurité alimentaire.
PAM Mauritanie – Newsletter #18