Autorités et citoyens,
Plus j’étudie, plus je pense, plus je réfléchis à propos de cette dernière opération de change de billets de banque, d’échange de papier- monnaie en monnaie plastique, « zazou » monnaie inflammable, par la BCM, et plus j’ acquiers une forte présomption qu’ il y avait, en soubassement, des mobiles « louches », inavouables et inavoués.
Aucune raison économico- financière ni bancaire ne pouvait justifier une opération aussi coûteuse qu’inutile.
Il est, donc, on ne peut plus pertinent de se poser la question classique : « à qui a pu profiter ce crime? ». Pas à l’économie mauritanienne, en tout cas, c’est certain!
Ma présomption est renforcée par les circonstances et contexte aggravants de la gestion de la décennie.
Puis, notre bon sens, où se trouverait-il?
Comment, chers Honorables députés et partis politiques, des mains ont pu soustraire frauduleusement l’électricité à la Sonelec, en dépit des risques d’electrocutage, ont- elle pu épargner la BCM dont les produits sont si liquides, sonnants et trébuchants et si commodes à transporter en grandes quantités, sans poids ni volume?
Qui aurait eu la capacité de résister à la tentations des prélèvements, dans ce Pouvoir?
On sait, par ailleurs, que « l’appétit pécuniaire » est ce qui manquait le moins!
Les opérations BCM de la décennie, en général, cette affaire de change de billets de banque, en particulier, doivent faire l’objet d’une enquête parlementaire, appuyée par l’expertise et le faisceau de relations d’une grande Banque internationale.
Là, la Mauritanie, l’ Etat, le peuple, la société civile et même les bailleurs de fonds trouveront suffisamment à « boire et à manger, à se gaver…. »
Le dernier scandale des faux dollars dans les caisses de la Banque Centrale est, quant à lui , une raison en fer et en or qui doivent pousser à chercher à lever le voile sur ce qui a pu se tramer au sein de l’honorable institution, la dernière citadelle de notre économie et le gendarme moral de nos finances, de notre monnaie, de nos avoirs extérieurs et de notre système bancaire.
Enfin, cette enquête serait aussi le meilleur raccourci pour découvrir detournement, blanchiment et transferts frauduleux de la richesse du pays durant les dix dernières années.
Ne pas la mener ferait courir à notre Etat le risque d’être deconsidéré localement, regionalement et internationalement.
Mohamed ould Mohamed EL HACEN
*4 fois Major du Centre de formation de la BCM,
*Ancien Inspecteur à la BCM,
*Expert comptable er financier,
*Diplômé de la prestigieuse université francaise Paris IX Dauphine,
*Ancien de l’ Institut du Fonds monétaire international FMI,
*Diplômé de l’institut technique de banque, ITB, Paris, CNAM,
*Diplômé de l’Institut des techniques économiques et comptables, INTEC, Paris, CNAM
PRÉSIDENT de l’institut 2Ires
Le 17 / 7/ 2021
Source : Pr Mohamed ould Mohamed El Hacen