Après l’expérience pilote de l’USPEC ouverte au sein de l’Hôpital Mère-Enfant de Nouakchott en juin 2017, qui a montré son efficacité en offrant un cadre rassurant pour les survivant•es de violences basées sur le genre (VBG), puis l’ouverture de l’USPEC de Sélibaby en janvier 2019 et celle de Nouadhibou en juin 2020, c’est au tour de l’Assaba de proposer une prise en charge intégrale et gratuite aux survivant.es de violences sexuelles.
Les violences basées sur le genre (VBG) ont un impact multidimensionnel (médical, psychologique, social) sur les survivant.es de violences basées sur le genre et leur entourage.
Au-delà de l’aspect médical, les victimes ont besoin d’un accompagnement dans les démarches juridiques, ainsi que d’un accompagnement psychologique, suite au traumatisme qu’elles ont subi. C’est ce que proposent les USPEC : une prise en charge intégrale et gratuite des survivant.es de violences basées sur le genre, dans un environnement rassurant, auprès de professionnels, et en toute confidentialité.
L’ouverture de l’USPEC de Kiffa intervient dans le cadre du volet sur l’amélioration de la qualité de l’offre de soins de santé du projet TEMEYOUZ, débuté en septembre 2020, qui a pour principal objectif d’améliorer les soins de santé primaire et de la santé maternelle et infantile en Mauritanie, mais également de lutter contre toutes les formes de violences basées sur le genre. Il intervient dans les wilayas du Guidimakha et de l’Assaba, ainsi que dans la moughataa de Tintane (wilaya du Hodh El Gharbi), identifiées comme prioritaires par le Ministère de la Santé.
Plus précisément, le projet TEMEYOUZ doit renforcer la qualité, la coordination et la planification des services de santé sexuelle, reproductive et infantile, y compris la malnutrition aigüe sévère, depuis le niveau primaire jusqu’à la prise en charge des violences basées sur le genre et des fistules obstétricales, tout en renforçant un système intégral de protection, de prévention et de promotion de la santé au niveau communautaire, incluant les mécanismes d’identification et de référencement, notamment des victimes des violences basées sur le genre, de fistules obstétricales et des enfants malnutris. L’inauguration de l’USPEC est donc le point de départ d’une longue série d’activités.
La violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus dévastatrices dans le monde: à ce jour, 1 femme sur 3 a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans sa vie ; près de 750 millions de filles ont été mariées avant leur 18 ans ; plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale. De plus, dans les contextes de crise, telles que la COVID-19, les inégalités sont accrues et exposent les femmes, enfants et autres groupes vulnérables à des risques plus élevés de subir des violences.
Le projet TEMEYOUZ est financé par l’Agence Française de Développement, sous maîtrise d’ouvrage du Ministère de la Santé mauritanien, sous la coordination générale d’Expertise France ; et mis en œuvre, dans le cadre du volet sur l’amélioration de la qualité de l’offre de soins de santé, par un consortium réunissant Médicos del Mundo Espagne, Santé Sud, et l’AMPF (Association Mauritanienne pour la Promotion de la Famille).
Plus d’informations sur le projet TEMEYOUZ:
https://www.expertisefrance.fr/fiche-projet?id=814041
Source : Médicos del Mundo