Après 60 ans de bons et loyaux services au compte de l’État, les retraités se sentent bien seuls aujourd’hui plus qu’hier, surtout face à la pandémie qui fait d’eux, une proie de choix sous tous les cieux.
Les batteries de mesures d’accompagnements, suite aux décisions prises par le gouvernement en vue de lutter contre la pandémie du coronavirus, ne prennent pas en compte cette catégorie de la population qui a pourtant consenti d’énormes sacrifices pour la création de ce pays en 1960.
60 ans après l’indépendance que sont devenus ces Séniors, dont l’horizon s’assombrit de plus en plus dans un environnement apocalyptique à cause du Covid 19 certes, mais aussi de l’oubli dont ils sont victimes.
Pire la troisième Génération sera-t-elle sacrifiée en cas de déferlement de Coronavirus, comme c’est le cas en Europe et en Amérique où la sélection pour survivre s’opère désormais au profit des moins de 60 ans dans les hôpitaux ?
70% des retraités souffrent du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’insuffisance cardiaque, et de la maladie de Parkinson dus aux sacrifices consentis, affirme l’ingénieur à la retraite Sidi Mohamed Moustapha d’une voix tremblante qui cherche à savoir avec le chef de service financier de la CNSS, si son mandat pour le premier trimestre est parti ou non.
Combien sont-ils aujourd’hui à avoir participé à la construction de l’état mauritanien contre vents et marées et qui jouissent de leur droit à la retraite entre1500 mro à 3000 mro par mois après 30 ans ou 40 ans de service ? Ils sont pourtant tous issus des secteurs stratégiques qui ont permis à la Mauritanie d’être ce qu’elle est aujourd’hui : un état souverain, des institutions fortes, des forces armées et de sécurités à la hauteur de leur mission, un Etat jaloux de ses fondamentaux.
Des hommes et des femmes qui ont posé des actes depuis l’aube de l’indépendance, ont permis à la Mauritanie d’aujourd’hui d’exister, et faire valoir ses multiples ressources halieutiques, minières et énergétiques.
Ces hommes et ces femmes retraités de l’administration publique et privées mauritaniens, méritent plus que ça. Une revalorisation de leur condition de vie s’impose. Mieux que quiconque, ils ont droit à une meilleure considération parce qu’ils ont été les bâtisseurs de la Mauritanie dont on est si fier aujourd’hui.
Source : MG