Avec 582 décès pour 100.000 naissances vivantes, le taux de la
mortalité maternelle reste encore à un niveau alarmant en Mauritanie, malgré les progrès enregistrés ces dernières années, selon la dernière livraison « d’Al Bayane», le bulletin du bureau pays de l’OMS.
Nouakchott, la capitale « cumule le triste record de 43,62% des décès maternels. A titre d’exemple, un total 71 décès maternels a été rapportés seulement pour l’année 2016 dans les formations sanitaires de la ville.
Ces niveaux inquiétants de la mortalité maternelle peuvent être expliqués par plusieurs facteurs : la proportion élevée des grossesses à risques maternels, une insuffisance dans la qualité du suivi de
grossesse ou encore une faible accessibilité aux soins obstétricaux
d’urgence, non sans oublier les considérations socio-économiques et
culturelles ».
Face à cette situation, le gouvernement a décidé de faire de la lutte contre ce fléau une priorité nationale, notamment « dans le cadre des grands axes de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité
Partagée (SCAPP) » dont la mise en œuvre s’étale sur la période 2016/2030.
Ainsi, un projet est actuellement en cours d’exécution à Nouakchott. Celui-ci « est financé par le Fonds de Développement Indien (FDI), à hauteur de 400.000 dollars us, et piloté par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) autour de 3 grands axes majeurs : le renforcement de
la gestion et de la coordination des actions de lutte contre la mortalité maternelle, rendre disponible 7jours/7 et 24 heures/24 une équipe de personnel qualifié dans 11 formations sanitaires ciblées, améliorer l’environnement de travail par un renforcement des infrastructures et fournir les médicaments et consommables
nécessaires».