« Ce jugement est encourageant dans le contexte mauritanien, un premier pas vers la fin de l’impunité pour violence sexuelle », a déclaré Laurent Meillan, le Représentant du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BHCDH) en Mauritanie.
En l’absence d’un cadre juridique générale de protection des femmes et des filles contre la violence en Mauritanie, beaucoup de viols restent impunis par la justice. Depuis 2016, la Mauritanie travaille sur l’élaboration d’une loi sur les violences basées sur le genre.
L’Assemblée nationale a rejeté la loi à deux reprises en 2017 et 2018 malgré le travail du Ministère de la Justice, du MASEF et des ONGs.
« Beaucoup d’efforts ont été fait par le Gouvernement et la société civile pour faire avancer ce texte de loi. Il appartient maintenant à l’Assemblée Nationale d’aider à la protection des femmes et des filles victimes de violences en adoptant une loi en conformité avec les obligations internationales de la Mauritanie », a souligné Laurent Meillan.
Les mécanismes des Nations Unies pour les Droits Humains ont, à plusieurs reprises, demandé à la Mauritanie de légiférer sur la violence contre les femmes et les filles.
Le BHCDH note que plus récemment, en juillet 2019, le Comité des Nations Unies sur les Droits Civils et Politiques à encouragé le Gouvernement à « sensibiliser les membres du Parlement et le public afin que soit adopté le projet de loi-cadre relatif aux violences basées sur le genre, et accélérer l’adoption d’un nouveau plan d’action national sur ces violences».
Nouakchott, 6 novembre 2019
Source : BHCDH