« Ne sous-estimons pas le G5 Sahel », groupe de coopération militaire et de développement qui rassemble la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad, parce qu’il y a derrière ce G5 Sahel « une approche globale des problèmes du Sahel », a affirmé le général Gaye.
Il intervenait à l’occasion de la présentation à la presse de la sixième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue à la mi-novembre.
L’ancien chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a estimé que le G5 Sahel a des « initiatives militaires extrêmement pertinentes » comme son collège de défense, qui est la première école de guerre transversale créée par plusieurs pays dont les officiers passent une année ensemble.
« C’est un projet viable », a ajouté le général à la retraite, soulignant toutefois qu’on « ne crée pas des capacités militaires en additionnant des déficits capacitaires ».
« Cette force ne s’est pas levée en une force expéditionnaire ayant un mandat offensif et agissant contre les groupes armés. Donc, il y a un problème de concepts opérationnels. Comme ce problème de concept a été accompagné d’un grand déficit bien évidement au bilan, cette force a perdu son crédit », a expliqué l’ancien chef de la MINUSCA.
Cependant, a conclu le général Gaye, la récente réunion de la CEDEAO sur le terrorisme, avec un engagement financier des Etats, porte à penser que les membres de l’organisation régionale vont se « mobiliser autour du G5 Sahel » pour le soutenir de façon multiforme.
Source : Xinhuanet (Chine)