Le 14/10/2019 – Adrar Info
Je viens de prendre connaissance d’un communiqué qui porte la signature du groupe G5 Sahel Esclave et dans lequel je suis mis en cause pour une prétendue usurpation de la qualité de porte-parole de ce groupe d’ONGs.
Dans ce communiqué, les auteurs m’accusent d’avoir réclamé, en leur nom, la levée des sanctions AGOA imposées par l’Administration américaine à l’encontre de l’Etat mauritanien. Je cite :
« Au moment où la communauté internationale semble adopté (sic !) une telle stratégie comme moyen de pression contre des pays récalcitrants comme la Mauritanie, nous sommes surpris et outrés, qu’en notre nom, un président d’une organisation mauritanienne (Fondation Sahel) s’exprime et sur la base d’une appréciation étriquée de la situation en Mauritanie demande la levée d’une mesure que les autorités américaines avaient prises (re-sic !) contre l’Etat mauritanien qui perpétue l’esclavage et la discrimination, protège les esclavagistes et tortionnaires, réprime les abolitionnistes et militants des droits humains. ».
De ce qui précède on a le droit de supposer que ces respectables ONGs de défense des droits de l’homme ont été malheureusement induites en erreur par un partenaire connu par sa force de manipulation et qui ne rate aucune occasion pour abuser de la confiance des autres pour s’attaquer à ses adversaires.
A ce propos, je tiens à préciser ce qui suit :
1- Je n’ai, à aucun moment, parlé au nom du G5 Sahel Esclavage. Prétendre le contraire est un mensonge éhonté.
2- La Fondation Sahel, que j’ai l’honneur de présider, s’apprêtait à répondre à l’invitation de G5 Sahel Esclavage pour sa prochaine réunion. Pour signer son adhésion et rendre compte de sa participation aux côtés de certains membres du G5 Sahel Esclavage au congrès international organisé du 21 au 23 Septembre à New Jersey (USA) sur la discrimination basée sur le travail et la descendance, congrès à l’issue duquel j’ai été élu par les camarades présents pour représenter l’Afrique dans ce forum.
La manœuvre en cours n’est rien d’autre qu’une manipulation, cousue de fil blanc, lancée par nos adversaires pour nous barrer la route. Il est regrettable que G5 Sahel se laisse entrainer dans ce marigot.
3- L’ONG mauritanienne IRA, prétendument de défense des droits de l’homme et dont le président est un notable politique qui dispute aux politiques mauritaniens toutes les élections, usant et abusant de toutes leurs manœuvres au détriment du combat antiesclavagiste, essaye d’entrainer G5 Sahel Esclavage dans une querelle de clochers et des règlements de comptes qui risquent de la dévoyer.
4- J’ai demandé, et je le réaffirme en mon nom, au Département d’Etat américain une levée de ces sanctions à condition que l’Etat mauritanien réponde aux exigences de la lutte antiesclavagiste qui est la raison d’être de la Fondation Sahel.
5- Tronquer les déclarations, calomnier, semer le doute… autant de ficelles qui rappellent les méthodes bien connues des propagandistes à un sou : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ».
6- J’en profite pour lancer un appel au G5 Sahel Esclavage et autres instances de lutte pour la dignité humaine à ne pas tomber dans l’exclusive en écartant certaines ONG pour plaire à d’autres.
7- J’attire l’attention sur l’une des raisons que voulait l’auteur de cette manipulation : détourner ses partenaires externes de sa manœuvre de rapprochement avec le nouveau régime (voir sa conférence de presse et son interview avec RFI début Octobre courant).
Nouakchott, le 14 Octobre 2019
Brahim Bilal Ramdhane
Président de la Fondation Sahel