Après l’école primaire, il entame en 1965 des études secondaires qui seront interrompues en 1972 par un renvoi définitif pour fait de grève. Il était déjà l’un des dirigeants clandestins du mouvement de contestation étudiant et scolaire Après son retour à l’école en 1979, il a obtenu son diplôme de baccalauréat de lettres.
En 1981, il s’inscrit à l’université de Dakar, où il a obtenu son diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), et devient professeur à l’université de Nouakchott. En 2000, il soutient une thèse de Doctorat en histoire à l’université de Paris I Panthéon Sorbonne avec mention excellente et félicitation du Jury.
Il continue ainsi à enseigner à l’université de Nouakchott jusqu’à la date de sa retraite en 2018.
Son itinéraire politique se confond quasiment avec l’histoire de l’opposition de la jeune République Islamique de Mauritanie :
De 1970 à 1972, il est responsable à l’organisation de la direction nationale du Comité Provisoire d’Action Scolaire et Secondaire (CPASS) et membre du groupe politique Sayhat El Madhloum (le Cri de l’Opprimé) qui fonda le fameux journal ronéotypé du même nom.
• En 1971, il devient membre du comité dirigeant clandestin Mouvement National Démocratique (MND) pour la ville de Nouakchott, puis intègre, en 1972, la direction centrale du mouvement qui sera à l’origine des réformes politiques et économiques des années 70 (Révision des accords avec la France, Nationalisation de la MIFERMA qui devient la SINIM, la sortie de la zone franc par la création de la monnaie nationale l’Ouguiya, ….).
• De 1974 à 1975, il dirige au sein de son mouvement l’opposition à l’intégration du MND au Parti du Peuple Mauritanien (PPM)- alors au pouvoir- ce qui provoquera la scission d’avec les intégrationnistes (chartistes) en 1976. La guerre du Sahara ayant éclaté, il n’aura de cesse, avec les militants de son mouvement, d’œuvrer à l’arrêt de l’engagement militaire de son pays dans cette guerre injuste et fratricide.
• Ce qui se réalisa avec l’Accord de Paix de 1979. C’est aussi à partir de 1976 que Mohamed Ould Maouloud dirigera la reconstruction puis l’activité du MND jusqu’à sa dissolution en 1998.
• Dans les années 80, il déploiera de grands efforts pour combattre l’influence de tous les extrémismes, et co-initiera, entre 1988 et 1993, des rencontres pour désamorcer la crise mauritano-sénégalaise (séminaire du 30 mars 1989, entre autres).
Contraint à l’exil à la suite des événements douloureux de 1989 qu’il stigmatisera avec vigueur, il revient au pays deux ans après pour participer à l’espoir soulevé par la perspective d’ouverture politique.
• Il dirige l’action du MND pour la fondation de l’Union des Forces Démocratiques (l’UFD) et pour l’élection présidentielle de 1992. Suite aux divergences (97-98 ) et à la scission au sein de l’UFD le MND décide de dissoudre son organisation clandestine et tient un congrès extraordinaire en 1998 l’UFD (b) devient donc l’Union des Forces de Progrès (UFP) et Mohamed Ould Maouloud est élu à la tête de la nouvelle organisation et réélu 2005 et en 2012.
• Après la création de l’UFP, en 1998, devant la persistance de la crise politique et institutionnelle qui menaçaient le pays, le président Mohamed Ould Maouloud a appelé à un dialogue national inclusif afin d’épargner le pays des fléaux de déstabilisation et de guerres civiles que d’autres pays ont connus en particuliers ceux de la sous-région, à cette période.
• Ainsi L’UFP s’est engagé résolument dans la recherche du dialogue et de l’ouverture politique sans compromission avec le pouvoir d’alors et y appelle sans relâche les partis d’une opposition encore rétive. Le régime de Ould Taya concédera, contraint, les aménagements de code électoral et les efforts de transparence pour les élections législatives et municipales de 2001, l’expansion du champ de participation politique dans le pays et l’introduction de la proportionnalité,
• L’édition de carte d’identité nationale numérique infalsifiable, la mise en ligne des listes électorales sur les sites web, la régularisation de vote des forces armées et de sécurité,
• L’accord sur la remise de copies des PV des résultats aux représentants des candidats,
• L’approbation des lois de financement des partis politiques et la réduction des cautions de candidatures. Pour ne citer que quelques résultats, qui permettront à l’opposition de conquérir des mairies et d’entrer pour la première fois au Parlement,
• Tout en œuvrant à la poursuite du dialogue avec le pouvoir, Mohamed Ould Maouloud ne cesse de défendre les revendications de l’opposition et de dénoncer les abus et l’intransigeance du pouvoir, notamment sur l’emprisonnement des leaders politiques. Dr Mohamed Ould Maouloud a depuis 1992, constamment renoncé à se porter candidat à tout poste électif, au profit de ses compagnons ou d’un candidat commun de l’opposition.
• Mohamed Ould Maouloud est membre fondateur du Club de Veille de Paix en Afrique de l’Ouest.
Malgré les profondes transformations politiques et sociales que le pays a connu, Dr. Mohamed Ould Maouloud s’est toujours distingué par sa constance, sa persévérance dans les principes de justice sociale, d’égalité, de respect de la diversité culturelle, la lutte contre l’esclavage et toutes autres formes de discrimination, et la préservation de l’unité nationale, en somme la restauration d’un Etat moderne et de droit.
Au lendemain du coup d’Etat de 3 aout 2005, le Président Mohamed Ould Maouloud et ses camarades l’ont condamné, en le qualifiant de kidnapper l’initiative de la classe politique, qui était sur le point d’établir un consensus politique à travers la tenue des assises nationales visant à sortir le pays d’une longue crise politique par la voie d’une transition démocratique.
A la veille du coup d’état de 2008, l’UFP a lancé la sonnette d’alarme, au cours d’une conférence de presse en juin 2008 de son président Dr. Mohamed Ould Maouloud, et un communiqué de presse a alerté l’opinion de l’imminence d’un coup d’Etat avec conséquences catastrophiques pour le pays. Le coup d’Etat surviendra le 06 Aout 2008.
Deux heures après ce coup d’Etat, le Président Mohamed Ould Maouloud a immédiatement pris l’initiative de le condamner sur les ondes de RFI et AL Jazira, appelant en même temps à la confrontation pour faire échouer ce coup d’Etat. C’est sous ce registre qu’il réunira la majorité des partis politiques et forces démocratiques du pays le même jour au siège de l’UFP, en marge duquel le Front National de la Défense de la Démocratie (FNDD) a été créé.
Durant une année de lutte farouche contre le coup d’Etat, marquant une expérience pionnière et sans précédent en Afrique, le FNDD et le RFD ont pu réaliser leurs objectifs, à savoir :
– La mise en échec du coup d’Etat à travers le retour du président élu Mr Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi à ses fonctions de chefs d’Etat qui signât le décret portant nomination du gouvernement d’Union Nationale ;
– La libération des détenus politiques et l’annulation du processus électoral unilatéral, de l’agenda 6/6 ;
– Le lancement d’un nouveau processus sous la supervision du gouvernement d’Union Nationale.
En effet, l’opposition démocratique a gagné le pari de faire échouer le coup d’état, une première en Afrique, en dépit de sa perte du contrôle du processus électoral comme convenu par les Accords de Dakar.
Poursuivant sa bataille avec le régime en place, Dr. Mohamed Ould Maouloud et ses camarades de l’UFP au sein du FNDD et du RDF ont réussi à créer une nouvelle alliance appelée la Coordination de l’Opposition Démocratique – COD, qui a combattu de 2009 à 2012, pour en particulier, l’application de l’article de l’Accord de Dakar relatif au dialogue. Mais le refus du pouvoir de l’application cet accord, a conduit l’escalade de la crise politique.
Au lendemain des élections de 2013 boycottées par la majorité des partis de l’opposition, le Président Dr. Mohamed Ould Maouloud a œuvré avec ses camarades à restaurer l’unité de l’opposition, ce qui fut fait en mars 2014 à travers la création du Forum National pour la Démocratie et l’Unité – FNDU-, puis la mise sur pied du Groupe G8 dans lequel l’ensemble de l’opposition se retrouve.
Dr. Mohamed Ould Maouloud, s’est présenté pour sa première fois à l’élection présidentielle de 2007. En sortant de la course, il a décidé – sur mandat de son parti à soutenir le président du RFD Mr. Ahmed Ould Daddah au second tour.
En 2018, tête de la liste nationale de son parti aux législatives, il est élu député à l’assemblée nationale.
Un homme de principe et de conviction qui marquât plus de 50 ans d’engagement au service du peuple mauritanien, il se présente à l’élection présidentielle au nom de la Coalition des Forces du Changement Démocratique – Nouvelle Ere, à la présidentielle de 2019, mettant son expérience de lutte son intégrité morale et ses compétences scientifiques au service d’un peuple accablé par la mauvaise gestion et la mise en mal de son unité.
Source : Candidat Mohamed Ould Maouloud