Une trentaine d’acteurs de différentes sensibilités s’est retrouvée cette semaine dans le cadre d’une journée axée sur le rôle de la société civile dans la divulgation systématique des données relatives aux industries extractives. Cette manifestation répond à un souci de renforcement de la transparence dans la gouvernance de cet important secteur de l’économie nationale.
Cette journée a été organisée avec l’appui de la GIZ (coopération allemande), en collaboration avec le Comité national de l’initiative pour la transparence des industries extractives (CNITIE).
Mohamed Abdellahi ould Belil, président d’un collectif de la société civile, situe les enjeux de la manifestation dans le contexte d’un pays qui devrait exploiter de nouvelles ressources extractives, notamment le gaz (de concert avec le Sénégal) à l’horizon 2021.
Selon Ould Belil, la Mauritanie va bientôt se doter d’une législation sur la divulgation systématique des données extractives pour une information plus rapide des communautés et de toutes les parties.
Pour sa part, Ba Aliou Coulibaly, coordinateur de la Coalition nationale «Publiez ce que vous payez» abonde dans le même sens et explique l’importance d’une publication rapide des données à la place de l’actuel rapport rendu public 2 années après l’exploitation sur le terrain.
A l’issue de la journée, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment «la création d’un comité formé des membres des organisations de la société civile chargé de la mise en œuvre de la divulgation systématique des données du secteur des industries extractives, l’organisation de séances de divulgation des données analysées et traitées au niveau des principales villes extractives en rapport avec l’intérêt des communautés. La médiatisation des données à travers des débats sur l’usage des ressources tirées des industries extractives à travers les organes publics, privés et tous autres moyens légaux».
La Mauritanie a été déclarée candidate à l’ITIE en 2005 et admise comme état membre en 2007.
Le pays produit actuellement du fer, de l’or, du pétrole… avec d’excellentes perspectives pour le gaz et le pétrole à partir de 2021.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
Source : Le360 Afrique (Maroc)