Communiqué de A.H.M.E n°3 – 2011
L’affaire de Youma Mint Nani épouse du Docteur Ahmed Cheikh Ould Hamady : pratiques esclavagistes
Communiqué de A.H.M.E n°3 – 2011
L’affaire de Youma Mint Nani épouse du Docteur Ahmed Cheikh Ould Hamady : pratiques esclavagistes
La réaction de A.H.M.E au Coup d’Etat militaire
du 3 Août 2005 en Mauritanie
A.H .M.E salue l’éviction de Ould Taya du pouvoir. Cette donnée constitue une avancée. Cependant, cette action, en soi, ne règle pas la question nationale, à savoir l’esclavage et le racisme.
En Mauritanie, il y a une communauté, dénommée les Haratine, victime de l’esclavage arabo-berbère qui est, à la fois, objet de l’esclavage et du racisme .
Les Haratine doivent refuser toute instrumentalisation de leur sort. En effet, la classe politique dominante qu’elle soit négro-mauritanienne ou maure tente d’avoir les voix des Haratine en vue des élections, de retarder le maximum possible leur prise de conscience généralisée des Haratine et ce, pour les raisons évoquées dans les articles n° 97 et 116 in www.haratine.com.
Le mot Haratine, en Hassania (dialecte arabo-berbère), signifie affranchis de l’esclavage maure. Mais dans les faits, il y a très peu d’esclaves réellement affranchis. L’affranchissement, chez les Maures, ne se traduit pas par une rupture avec l’esclavage mais sa continuation sous d’autres formes. C’est ainsi que, dans les faits et les représentations, les Haratine demeurent esclaves[1].
Le mot Haratine a pris avec le temps une connotation politique. Il a été, pour la première fois, en 1974, utilisé par l’organisation de libération et d’émancipation des Haratine ( EL Hor) pour désigner les affranchis et les esclaves maures. Depuis lors, cet usage du mot s’est répandu.
Islam et esclavage
Au terme d’une longue enquête qui l’a mené de Nouakchott à Brunei, Malek Chebel dresse un constat accablant : l’esclavage a été et reste un fait musulman.
Toute la société mauritanienne est corrompue et fondée sur le principe maître- et- esclave » selon un journaliste hollandais : Mikle Hille
par HANEFFI
« Toute la société mauritanienne est corrompue et fondée sur le principe maître- et- esclave » selon un journaliste hollandais.
Nous savons qu’il est impossible d’écrire l’histoire sans prendre position par rapport aux problèmes politiques, sociaux et culturels, en raison de l’inévitable sélection subjective des faits qui doivent servir à la reconstruction du passé.
Vers la fin des années quatre-vingt, les détenteurs du pouvoir politique à l’époque ont généreusement usé du « droit » à l’impossibilité de l’objectivité en ce domaine. Ainsi,
l’idéologie officielle de l’Etat a imposé une lecture partisane de notre passé national. Selon cette vision, l’actuelle société mauritanienne, majoritairement arabe, descend des tribus arabes, venues essentiellement du Yemen et le mouvement almoravide au XIème siècle préfigure l’Etat national contemporain ; ce qui, dans l’esprit de ceux qui défendent une telle perception, devrait servir de justification, en vue de retrouver l’authenticité culturelle, historique et civilisationnelle, perdue ou menacée de disparition, à cause de l’intermède colonial.