La naissance de la TVM
Dans les années 1980 en matière de media, la radio demeurait le principal vecteur d’informations. La télévision de Mauritanie (TVM) débutera ses programmes expérimentaux dans la première moitié des années 80. La France avait proposé à la Mauritanie de lui installer le matériel de sa vieille télévision « noir-blanc » datant des années d’après-guerre. Ce que la Mauritanie avait royalement refusé. Ce sera à l’aide de l’Irak de Saddam Hussein d’offrir généreusement à la Mauritanie le montage entier d’une télévision en couleurs après la formation accélérée de son personnel en Irak. Continuer la lecture
Archives de catégorie : Articles
Mauritanie : manifestation en soutien aux écoles privées en voie de disparition
Devoir de mémoire et pour que l’oubli n’efface pas les mauvais actes, la postérité doit savoir que …

Après l’entrée en force du parti des opprimés (Action Pour le Changement, AC) en 2001 dans la scène politique nationale et sa percée dans la capitale Nouakchott en gagnant Dar Naîm, Ryad et Sebkha ainsi que quelques capitales régionales à l’instar de Néma et Selibaby, certains idéologues ont conseillé à Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya de mettre fin à l’existence de ce parti Continuer la lecture
[Dans le rétroviseur] Comment réussir un putsch avec l’aide de la France
Un an, jour pour jour ! Le 5 août 2009, l’« ancien » général est investi président de la République Islamique de Mauritanie. Le 6 août 2008, il renversait le président, Sidi ould Cheikh Abdallahi, démocratiquement élu.
Trois mois plus tard, la visite officielle d’Abdel Aziz à Paris a scellé le processus de légitimation, auquel la France a pris toute sa part, d’un coup d’Etat dans un pays « stratégique ». Continuer la lecture
Passions d’un engagement (32): Des mesures très osées/Par Ahmed Salem Ould El Mokhtar (Cheddad)
La lutte contre la corruption: vieille recette de nos pouvoirs militaires
Après le succès du retrait de la Mauritanie du conflit du Sahara Occidental, les autorités militaires du pays s’étaient attelées aux tâches internes. Une lutte déclarée fut engagée contre la corruption et l’absentéisme, notamment dans l’administration publique. Le président Ould Haidalla se distingua par sa méthode de visites inopinées.
Le moniteur contractuel ou l’infirmier breveté, perdu dans un coin reculé de la brousse, n’était pas à l’abri d’une inspection inopinée de Ould Haidalla en personne.
Un cas typique d’esclavage
On raconte qu’une fois il descendit dans la moughataa de Rkiz au cours d’une visite pareille. Il
tint aussitôt un meeting en présence du hakem et de ses chefs de services. La parole était totalement libre et sans aucune forme de discrimination. Une pauvre femme, relativement âgée, de condition esclave demanda la parole. On la lui accorda. Elle raconta que, suite à une Continuer la lecture
Quel régime juridique pour les lanceurs d’alerte ? Maître El Yezid YEZID, avocat
Depuis quelques années, l’espace d’information mauritanien connait une réalité récurrente : des personnes qui dénoncent publiquement la corruption.
Ce phénomène, qui n’est pas propre à la Mauritanie, a connu dernièrement deux exemples majeurs, qui l’ont porté à son paroxysme, l’affaire de l’ONG Transparence Inclusive et de son président l’ex-sénateur Mohamed Ould Ghadde et l’affaire du journaliste d’investigation Abderrahmane Weddady.
Mohamed Ould Ghadde a fait l’objet d’une plainte pénale, il a fait un séjour prolongé en détention provisoire avant d’être libéré, mais il fait toujours l’objet d’une instruction judiciaire. Continuer la lecture
Retour sur les élections présidentielles : Entretien vidéo avec Biram Dah Abeid pour la chaîne Soninké
Figure emblématique de la lutte politique et des droits humains en Mauritanie : M. Biram Dah Abeid est une personnalité incontournable de l’opposition mauritanienne, fervent défenseur de l’abolition de l’esclavage, et président du mouvement IRA (Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste). Né en 1965 à Rosso, dans la région du Trarza au sud-ouest de la Mauritanie, Biram Dah Abeid est un opposant farouche du régime en place depuis plusieurs décennies.
Lors de cet entretien, Biram Dah Abeid s’est confié à Ibrahima Camara, Continuer la lecture
Problématique de l’esclavage : Une nouvelle approche s’impose (fin)
Quant aux mouvements progressistes, tous n’ont accordé que peu d’intérêt à la question de l’esclavage. Au sujet des Kadihines (MND) dont la lutte aboutit à la nationalisation de la MIFERMA, la fondation de l’Ouguiya, la révision des accords de coopération avec la France, etc., on ne relève de leur bilan relatif à l’esclavage qu’un poème de maître Ould Ichidou Continuer la lecture
Problématique de l’esclavage : Une nouvelle approche s’impose (IV)
La première moralité de cette brève analyse, non exhaustive, de la genèse de l’exclusion et de la marginalisation des victimes de l’esclavage est de souligner combien leur émancipation politique est une condition sine qua non de leur intégration effective. La deuxième moralité est qu’au vu de l’enracinement de la marginalité politique structurelle de ces victimes, leur libération nécessite une véritable école diplomatique, une pédagogie particulière et une conscientisation rationnelle. En effet, au cours de leur courte expérience tactique, la démarcation de leur combat a montré la limite de leur vécu en matière d’organisation, initiative et rationalité. L’isolement, la multiplicité des crises et des rivalités fratricides, le culte du leadership au détriment des principes et des objectifs, l’absence de débats démocratiques dans les organes souvent inactifs de décisions, l’inexpérience dans la gestion des crises internes ou externes et la fragilité face aux opérations de sape du pouvoir constituent des handicaps qu’ils doivent apprendre à Continuer la lecture
Problématique de l’esclavage : Une nouvelle approche s’impose (III)
La réparation morale envers les victimes de l’esclavage est un impératif envers chacune d’entre elles : une fois prouvée l’illégalité religieuse de leur esclavage par ascendance (leur esclavage originel) par un jugement basé sur une interprétation objective de la Chari’a, elles se sentiront réhabilitées dans leur dignité d’hommes libres. Associée à une large diffusion de l’illégalité de l’esclavage tel qu’il a été pratiqué en Mauritanie, cette reconnaissance les soulagerait d’un complexe enfoui de bassesse, libèrerait leur esprit de bien des préjugés et leur permettrait enfin de jouir pleinement de l’épanouissement moral de leur personnalité. Quant aux maîtres, ex-maîtres ou descendants de ceux-ci, ils seraient ainsi mis devant leurs responsabilités morales et seraient plus enclins à soulager leur conscience, en assumant leur devoir de mea-culpa, compassion et réparation.
C’est dire que la consécration de l’illégalité de la pratique de l’esclavage en Mauritanie est, somme toute, indispensable pour assumer collectivement Continuer la lecture


En Mauritanie, la colère est manifeste dans les écoles privées. La loi d’orientation du système éducatif, adoptée en 2022, rend l’inscription à l’école obligatoire à partir de six ans. Elle prévoit aussi que l’enseignement primaire doit être progressivement réservé aux écoles publiques, ce qui suscite, depuis trois ans, la colère du secteur privé qui perd, progressivement, des classes.

