L’impossible unité nationale (Troisième partie)/Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar

 L’impossible unité nationale (Quatrième partie)/Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar
Le remaniement de la détente.
Le 21 février 1966, c’est finalement un dénouement politique qui va faire baisser la tension, sans régler les problèmes de fonds. En effet, ce jour là, le père de la Nation se débarrasse de cinq de ses compagnons jugés extrémistes, dont  les deux puissants ministres de son gouvernement, très bons amis, mais ayant deux visions antagonistes de la situation.  Il s’agit d’Ahmed Ould Mohamed Saleh, ministre de l’Intérieur qualifié de ministre des arabes, « conservateur mais pas réactionnaire », et de Mohamed Ould Cheikh, qualifié lui aussi de ministre des noirs, « progressiste voire révolutionnaire, trop en avance sur son temps ». Continuer la lecture

L’impossible unité nationale (deuxième partie)/Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar

L’impossible unité nationale (deuxième partie)/Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar La recrudescence

Le 13 janvier 1966, le conseil des ministres adopte le décret 66.004 fixant les modalités d’application de la loi 65.026 du 30 janvier 1965 organisant l’enseignement secondaire qui stipule dans son article 1er :

«En application de l’article 10 de la loi n° 65.026 du 30 janvier 1965, l’arabe est obligatoire à partir du 1er octobre 1966 pour tous les élèves qui entrent dans les écoles secondaires. Toutefois, les élèves mauritaniens venant des établissements secondaires étrangers ne sont pas visés par les dispositions de l’alinéa premier du présent article. »

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L’impossible unité nationale /Par le colonel (E/R) Oumar Ould Beibacar

Les jalons

La proclamation de la République, à Aleg le 28 novembre 1958,  fut le  résultat d’un engagement consensuel, solennel et sincère entre toutes les communautés, après des débats houleux mais francs et fraternels dans une ambiance bon enfant, dominée par l’émergence du problème identitaire. Les noirs, minoritaires, voulaient lui donner le nom de la République africaine de Mauritanie pour marquer leur différence, les maures, majoritaires, celui de la République arabe de Mauritanie pour imposer leur hégémonie.

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Un militant anti-esclavagiste mauritanien en tournée pour obtenir le soutien de l’Afrique noire

Un militant anti-esclavagiste mauritanien en tournée pour obtenir le soutien de l’Afrique noire Un militant anti-esclavagiste mauritanien a dénoncé jeudi à Abidjan « l’esclavage domestique » dans son pays et espère mobiliser les pays d’Afrique noire contre ce qu’il qualifie de « racisme d’Etat ».

Il espère que la « société civile africaine va faire pression sur les gouvernements du continent afin qu’ils puissent s’acquitter de leur devoir vis-a-vis des populations noires de Mauritanie comme ils se sont acquittés de leur devoir envers les populations noires en Afrique du Sud du temps de l’apartheid », a dit Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).

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Esclavage en Mauritanie: ce silence coupable qui déshonore l’Afrique

Esclavage en Mauritanie: ce silence coupable qui déshonore l’AfriqueNous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. L’information a fait la une des journaux à travers la planète.

La période estivale qui s’achève et les jeux olympiques au Brésil ne sauraient expliquer le silence des intellectuels africains et de leurs dirigeants face au destin scellé de la population noire martyrisée depuis des millénaires par la caste esclavagiste au pouvoir en Mauritanie. Ces combattants de la liberté croupissent dans les geôles chaudes, humides et infestées de moustiques de la prison de Nouakchott dans l’indifférence totale du monde extérieur.

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Maître Bilal Ould Dick*: ‘’Je ne suis pas du tout satisfait du verdict, pour la bonne et simple raison que notre requête relative aux dommages et intérêts n’a pas été satisfaite par le tribunal’’

Maître Bilal Ould Dick*: ‘’Je ne suis pas du tout satisfait du verdict, pour la bonne et simple raison que notre requête relative aux dommages et intérêts n’a pas été satisfaite par le tribunal’’ Le tribunal de Nouakchott-Ouest vient de condamner onze militants et dirigeants d’IRA-Mauritanie à des peines qualifiées de « très lourdes », par rapport aux faits reprochés. Etes-vous satisfait de ce verdict ?

Maître Bilal Ould Dick : Non, je n’en suis pas du tout satisfait, pour la bonne et simple raison que notre requête relative aux dommages et intérêts n’a pas été satisfaite par le tribunal. Nous réclamions 78 millions de réparations et 48 millions de dommage moral, ce qui se justifie amplement : des policiers ont été agressés dans l’exercice de leur fonction, du matériel de luxe, chèrement acquis par l’Etat, saccagé : un bus et un autre véhicule.

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L’OMPDH interpelle les autorités mauritaniennes sur la condamnation des militants de l’IRA

L’OMPDH interpelle les autorités mauritaniennes sur la condamnation des militants de l’IRALa Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme(FIDH) et l’Organisation Mondiale contre la Torture(OMCT), deux ONG en partenariat dans le cadre de l’Observateur Mondial pour la Protection des défenseurs de Droits Humains(OMPDH), ont écrit au président Mohamed Ould Abdel Aziz et plusieurs hauts responsables mauritaniens, pour demander la libération de plusieurs militants antiesclavagistes en détention depuis 2 mois.

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Stratégie pour un plan Marshall et un chronogramme destinés à mettre fin définitivement à l’esclavage en Mauritanie

Stratégie pour un plan Marshall et un chronogramme destinés à mettre fin définitivement à l’esclavage en MauritanieComme il a été indiqué dans la deuxième partie, la responsabilité de la France dans la persistance de l’esclavage en Mauritanie demeure entière. En effet, ni le décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage dans les colonies ni celui du 12 décembre 1905 destinés à réprimer la traite des esclaves dans toute l’étendue de l’Afrique occidentale française et au Congo n’ont été appliqués en Mauritanie.

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