
Le 21 février 1966, c’est finalement un dénouement politique qui va faire baisser la tension, sans régler les problèmes de fonds. En effet, ce jour là, le père de la Nation se débarrasse de cinq de ses compagnons jugés extrémistes, dont les deux puissants ministres de son gouvernement, très bons amis, mais ayant deux visions antagonistes de la situation. Il s’agit d’Ahmed Ould Mohamed Saleh, ministre de l’Intérieur qualifié de ministre des arabes, « conservateur mais pas réactionnaire », et de Mohamed Ould Cheikh, qualifié lui aussi de ministre des noirs, « progressiste voire révolutionnaire, trop en avance sur son temps ». Continuer la lecture

La recrudescence

Un militant anti-esclavagiste mauritanien a dénoncé jeudi à Abidjan « l’esclavage domestique » dans son pays et espère mobiliser les pays d’Afrique noire contre ce qu’il qualifie de « racisme d’Etat ».
Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. L’information a fait la une des journaux à travers la planète.
Selon La Lettre du Continent, dans son numéro 736 en date du 7 septembre, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a rédigé une lettre de protestation destinée à son homologue Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, après les propos que Mohamed Ould Abdel Aziz a tenus, fin juillet, dans la presse.
La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme(FIDH) et l’Organisation Mondiale contre la Torture(OMCT), deux ONG en partenariat dans le cadre de l’Observateur Mondial pour la Protection des défenseurs de Droits Humains(OMPDH), ont écrit au président Mohamed Ould Abdel Aziz et plusieurs hauts responsables mauritaniens, pour demander la libération de plusieurs militants antiesclavagistes en détention depuis 2 mois.
Comme il a été indiqué dans la deuxième partie, la responsabilité de la France dans la persistance de l’esclavage en Mauritanie demeure entière. En effet, ni le décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage dans les colonies ni celui du 12 décembre 1905 destinés à réprimer la traite des esclaves dans toute l’étendue de l’Afrique occidentale française et au Congo n’ont été appliqués en Mauritanie.
