« Je demande la libération immédiate et sans condition des 13 militant de l’initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie. Je demande a l’opinion nationale et internationale, aux partenaires de la Mauritanie de suivre avec vigilance, ce qui se passe à Zoueirat, pour, encore, une fois, éviter l’incarcération injuste de défenseurs de droits humains.»
Il faut réecrire l’histoire de la résistance nationale déformée par le colonisateur, dit le Président de la République à Rachid
De derrière les barreaux, mon espérance !
Je m’appelle Biram Dah Abeid. Toute ma vie, je l’ai dédiée à la lutte contre l’esclavage enMauritanie. Ma caste, les Haratines (nom donné aux esclaves et anciens esclaves), se compose d’Africains noirs assimilés par leurs suzerains arabo-berbères de Mauritanie qui les ont soumis à l’esclavage. Je fais partie de ces dizaines de millions de descendants d’esclaves qui constituent l’importante diaspora noire dans le monde arabe. Mon père a été affranchi par le maître de ma grand-mère et est né libre.
En Mauritanie, l’esclavagisme est illégal mais répandu. Faisons pression pour que ça cesse

En Mauritanie, l’esclavage est défini comme un crime contre l’humanité dans la Constitution. Pourtant, ce problème existe toujours dans le pays qui pratique aussi la traite des femmes et des hommes. Aminetou el Moktar, activiste contre l’esclavage moderne, dénonce ces pratiques et l’inaction de la justice.
En ce début de XXème siècle, l’esclavage et la traite des hommes et femmes continuent en Mauritanie dans un silence complice et assourdissant.
Esclavage en Mauritanie: «La gangrène» sévit toujours malgré les lois abolitionnistes
Mauritanie : L’Etat condamné par le groupe de l’ONU sur la détention arbitraire
C’est une victoire importante pour le mouvement abolitionniste mauritanien. Le groupe de
travail des Nations Unies sur la détention arbitraire vient de rendre son verdict à propos de l’arrestation, suivie de la condamnation et enfin de la détention de Biram Dah Abeid, Brahim Bilal Ramdhane et Djiby Sow en novembre 2014. Le groupe de travail de l’ONU juge « l’arrestation, la condamnation et la détention, illégales et violant le droit mauritanien et le droit international et condamne l’Etat Mauritanien à ouvrir des investigations afin de rendre justice et procéder aux réparations au profit de Biram Dah ABEID, Brahim Bilal Ramdhane et Djiby Sow ». L’information émane de nos confrères mauritaniens de Calame qui rappellent que le 15 janvier 2015, la Cour correctionnelle de Rosso avait condamné Biram Ould Dah Ould Abeid, Brahim Ould Bilal Ramdane et Djiby Sow à deux ans de prison ferme. Les faits à leur reprochés : « appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement non autorisé, offense et désobéissance à la force publique, appel à rassemblement non autorisé et violence ».
Source : Afrique360
La Mauritanie en veut à l’Elysée
En se rendant vendredi dernier à Paris, le ministre mauritanien des Affaires Etrangères, Ould Ahmed Izilbih, a protesté auprès du conseiller Afrique de l’Elysée, Thomas Melonio, qui avait accordé une audience au chef de l’opposition non parlementaire, Biram Dah Abeid, à la tète du mouvement anti-esclavagiste IRA. Le régime mauritanien est en effet très inquiet du rapprochement qui s’opère aujourd’hui entre l’IRA, capable de mobiliser des soutiens populaires importants, et des partis d’opposition plus classiques comme comme le FRD. Cette rencontre qui est une première entre le conseiller Afrique de François Hollande et Biram Dah Abeid ne peut qu’accroitre les inquiétudes du régime du président Aziz, qui ne bénéficie plus en France, comme ce fut le cas au début du quinquennat, du soutien indéfectible des autorités officielles
Nicolas Beau
Source : MondeAfrique
Esclavage en Mauritanie : comment affronter le déni ?

Sous l’œil observateur mais indifférent de la communauté internationale, la pratique de l’esclavage se perpétue en Mauritanie, qui est estimée encore aujourd’hui à quelques 600.000 esclaves, soit 18% de la population. Le ciblage impitoyable des militants d’ONG anti-esclavagistes, met en relief l’hypocrisie du régime en place, cherchant manifestement à faire perdurer le statu quo. Pourquoi la situation des esclaves en Mauritanie peine-t-elle à évoluer ?

Le Président de la République, Son excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a visité, mardi matin, la ville historique de Rachid. Le Président de la République a visité, dans ce cadre, le site de la bataille de Rachid entre la résistance nationale sous le commandement du grand combattant Mohamed El Moctar Ould El Hamed et l’armée coloniale française le 16 août 1908.
Ils sont 13 à comparaître devant la cour d’appel lundi 14 novembre. Des militants anti-esclavagistes condamnés par la cour criminelle de Nouakchott à des peines allant jusque à 15 ans de prison pour rébellion.
On entend souvent dire que le monde ne tourne plus rond. Pollutions, biodiversité chancelante, surpopulation, chocs des civilisations, récession économique, iniquités, terrorisme… Le sentiment général est qu’il n’y aurait, individuellement, rien à faire, quand les voies d’action collective seraient, elles, irrémédiablement corrompues, manipulées, subjuguées par un système aussi injuste que triomphant.
Des dockers du port de Nouakchott en grève depuis plus d’une semaine pour protester contre une réforme de leur activité ont suspendu leur mouvement pour négocier avec les autorités mauritaniennes, selon des sources concordantes.