Le 03 mai 2016, Son Excellence le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a prononcé un discours devant des milliers de citoyens massés dans l’une des places de la ville de Néma, lequel discours a été très vite délibérément falsifié par les dirigeants de l’opposition qui l’ont encadré dans la polarité politique caractérisant la scène politique générale de notre pays depuis un certain temps.
A la lumière de cette falsification et des retombées qui marquent au niveau national le discours politique circulant aujourd’hui parmi l’élite, nous avons décidé de faire quelques remarques, en soulignant le contexte général ayant fondé cette falsification et les réponses qu’elle a suscitées.

Droits Humains – Lauréat du Prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de plusieurs autres distinctions à travers le monde pour son combat en faveur des noirs en Mauritanie, Biram Dah Abeid dénonce le silence de l’Union Africaine au sujet du sort de la communauté noire dans son pays.
Les Mauritanies – La liberté d’expression de manière générale étant un pilier indispensable pour bâtir une démocratie dans un pays, doit être respectée. C’est cette liberté d’opinion et d’expression dont le gouvernement mauritanien a mis ses principes et son corpus juridique dans les oubliettes, que l’observatoire national pour la liberté d’expression veut dénoncer.
OCVIDH – Le vendredi 07 juillet à Nouakchott, une conférence avait été initiée par le FNDU, le front de l’opposition contre les amendements constitutionnels souhaités unilatéralement par le Général Putschiste Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mardi soir, sur la télévision privée Chinguit TV, l’ancien wali Ahmedou Vall Messaoud a distribué une note très salée au président Ould Abdel Aziz par rapport à sa gestion du pays, qu’il dirige depuis 2009, à la suite d’un coup d’Etat contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

La Mauritanie est un pays à économie d’endettement, comme d’ailleurs la plupart des pays du globe, à l’exception de ceux qui abritent des places financières de renom. Or, dans les pays à économie d’endettement, la désintermédiation bancaire de l’emprunt révèle de manière mécanique l’absence des banques dans le financement de l’économie réelle, bien qu’il s’agisse de la première de leurs missions. Au-delà de cette incurie de l’industrie bancaire, la cohabitation entre une économie d’endettement et la désintermédiation de l’emprunt conduit à la dégradation du tissu entrepreneurial qui se poursuivra aussi longtemps que n’aura pas été mis en place un marché de capitaux, capable de drainer l’épargne en quantité et en qualité, et d’en assurer la redistribution aux investisseurs , conformément aux mécanismes boursiers de fixation des prix. L’emprunt est en effet au centre de la performance entrepreneuriale ; on ne peut pas imaginer qu’une entreprise puisse se passer de l’emprunt considéré de manière unanime par les financiers comme le facteur le plus moteur de la croissance interne des sociétés commerciales, bien plus que l’augmentation de capital, les subventions publiques ou autres produits exceptionnels.