Le 09 mars 2019 – Le Cridem
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme ce 8 mars nous souhaitons bonne fête à toutes les femmes du monde et en particulier la femme Mauritanienne de tous les milieux.
Cette journée reste un rappel et un bilan des actions et actes posés par nos autorités et gouvernements dans le progrès et la promotion des droits de la femme face aux multiples violences dont elles sont victimes mais surtout aux innombrables défis socio-culturels qu’elles doivent braver ou lutter contre pour le respect de leur dignité. Ensemble oui nous pouvons relever ces défis et restituer à la femme la place qu’elle doit occuper dans la société et les sphères de décisions.
Ensemble oui nous pouvons protéger et nous faire protéger. C’est un droit ce n’est pas une quête encore moins une demande de charité ni de pitié. Nous sommes des êtres humains doués de raison et d’intelligence comme nos frères. Aucune société ne peut se développer sans une participation réelle de la femme.
Sa souffrance reste une tare, de la société, de la famille et du milieu où elle se trouve. Aucune femme ne doit plus souffrir des pratiques néfastes, de violences conjugales, de violences domestiques, de discrimination, de tortures morales, aucune femme ne doit plus vivre dans la précarité, ni la pauvreté extrême, aucune femme ne doit plus souffrir ni être victime de l’esclavage, de la traite de personnes, de l’exploitation sexuelle, aucune femme ne doit plus être soumise à l’illettrisme, aucune ne doit plus être bannie de sa société.
Elles et resteront jusqu’à la fin des temps un être incontournable pour l’avancée sociale, économique, politique et culturelle de notre monde, de nos sociétés. Nous lançons un appel vibrant et pressant au gouvernement mauritanien, de mettre en place un mécanisme de protection efficace afin de protéger la femme sur son sol qu’elle soit Mauritanienne ou pas contre toute forme de violence. Nous lançons un appel à la société civile Mauritanienne de resserrer les rangs afin de faire promouvoir les droits de la femme et de la protéger, l’accompagner dans la conquête de ses droits. De participer effectivement à l’éveil, et à l’éducation des femmes et jeunes filles sur leur droits et les méthodes de protection devant les instances habilitées.
Enfin mes sœurs notre dignité c’est notre ego participons et bâtissons des espaces et partageons nos expériences et portons notre solidarité à celles qui sont des sans voix, apportons notre soutien indéfectible à celles qui agissent en silence et dans l’ombre pour celles qui n’ont plus de repères, celles qui croulent sous le poids des tabous, sous le poids de la faiblesse et du manque d’écoute et de la compréhension. Pour une société juste, égalitaire, disons non aux violences disons non au sexisme, disons non à l’infantilisation de la femme. Ma sœur, tu es et tu resteras une reine non détrônable.
Enfin nous lançons un appel urgent à la communauté internationale de consolider les programmes de lutte contre les violences faites aux femmes et d’exiger un résultat mesurable du partenariat avec les États et gouvernement.
Maître Fatimata Mbaye