Le président de SOS-Esclaves Boubacar Messaoud a été évacué mercredi 27 février en France pour suivre des soins qu’il a commencés au Centre National de cardiologie où il a séjourné pendant trois semaines. Un mois auparavant, Boubacar Messaoud a passé une vingtaine de jours au Maroc dans un hôpital de Rabat. Il ya deux semaines, en réponse à la question d’un journaliste au cours du point de presse hebdomadaire du gouvernement, le ministre Ould Maham a déclaré que les autorités suivent la situation sanitaire de l’emblématique militant des droits de l’homme que le ministre de la santé a visité justement pour cela. Il ya une semaine un émissaire du président Mohamed Ould Abdel Aziz a transmis aux parents de Boubacar Messaoud la volonté de l’État de l’envoyer hors du pays pour se soigner et de se charger de tous les frais que cette évacuation occasionnerait. Le militant des droits de l’homme Boubacar Messaoud va séjourner à l’hôpital de Beauvais où il devrait rester autant que sa situation sanitaire l’exige. Dans ce voyage, le président de SOS –Esclaves est accompagné de son épouse, l’ex parlementaire Malouma Mint Bilal et de ses deux enfants. Pour rappel, Boubacar Messaoud est ingénieur architecte de formation qui a occupé plusieurs postes dont le conseiller technique du ministre de l’habitat et le directeur général de la société de construction et de gestion immobilière (SOCOGIM) entre autres. Membre très influent du Mouvement El Hor, Boubacar Messaoud a créé en 1995 avec des Mauritaniens de toutes les origines SOS-Esclaves qui est une organisation de défense des droits de l’homme et de lutte pour l’éradication de l’esclavage en Mauritanie. Ould Messaoud a été membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et est aujourd’hui membre du Mécanisme National pour la Prévention contre la Torture en Mauritanie. La décision de l’État mauritanien de prendre en charge les frais médicaux du séjour du président Boubacar Messaoud en France a été saluée par tous les militants des droits humains de toutes les organisations nationales et internationales et notamment par SOS-Esclaves qui voit en ce geste une action de bienfaisance et de reconnaissance à l’endroit de ce grand symbole national qui milite depuis plus de quarante ans pour l’émergence d’une Mauritanie juste où vivent dans la plus grande cohésion toutes les communautés nationales sans esclavage, sans racisme et sans exclusion.