Si le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a renoncé à se présenter en 2019 pour un 3eme mandat, c’est en raison des pressions de ses plus proches amis, dont le président de l’Assemblée Nationale, Cheikh Ould Baya.
Alors que cet hiver un certain nombre de parlementaires proches du président Aziz concoctaient un amendement parlementaire pour modifier la constitution et lui permettre de se présenter pour un troisième mandat, le chef de l’état a du opérer un soudain rétro pédalage.
Un communiqué de la Présidence annonçait en effet fin janvier qu’il ne se représenterait pas lors des présidentielles du printemps 2019.
Pressions amicales
En effet, Aziz a subi les pressions de ses plus proches amis le dissuadant de tenter un nouveau mandat. Ainsi le président de l’Assemblée Nationale et maire de Zouerat, Cheikh Ould Baya, qui appartient au tout premier cercle l’a appelé au téléphone alors qu’il était à l’étranger.
La teneur de ce coup de fil décisif fut sans équivoque. «Il y a beaucoup d’oppositions au sein du parti présidentiel et chez les militaires à que tu envisages un nouveau mandat, alors que la constitution ne le permet pas. L’annonce de ta candidature serait la cause de troubles que nous ne parviendrons pas à maîtriser ».
Partie remise
Après être entré dans une colère froide, Aziz a finalement décidé de suivre ces conseils de prudence.
Quitte à expliquer à son successeur désigné, le général Mohamed Ould Ghazouani, ministre de la Défense, qu’il ne le soutiendrait qu’à condition qu’il s’engage à lui céder la place d’ici un an ou deux.