Des rumeurs persistantes depuis des mois désignaient le ministre de la Défense, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit « Ould Ghazouani », comme le « dauphin » présumé du président, mais elles n’ont été confirmées que mardi par un tweet du chef du parti au pouvoir, Mohamed Ould Maham.
M. Ould Maham, par ailleurs porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture, a salué la désignation de ce candidat comme « le meilleur choix pour poursuivre le projet national pionnier axé sur la sécurité, la démocratie et le développement » du président sortant, qui s’est engagé à maintes reprises à respecter la limite constitutionnelle de deux mandats.
Le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, déjà candidat au scrutin présidentiel de 2014, et élu député en septembre grâce à une alliance entre son mouvement non reconnu et le parti d’orientation baassiste (nationaliste arabe) Assawab, a réitéré sa volonté de se présenter, tout en estimant « impossible de rivaliser avec l’Etat et son candidat ».
« Nous luttions au sein de l’opposition contre un troisième mandat du président Mohamed Ould Abdel Aziz, avant que ce dernier ne se cache derrière la candidature d’Ould Ghazouani« , a-t-il déclaré mercredi lors d’une conférence de presse.
M. Ould Dah Ould Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), arrêté en août pour « menaces » contre un journaliste, a été libéré le 31 décembre après avoir été condamné à six mois de prison, dont deux ferme.
Compagnon de toujours de Mohamed Ould Abdel Aziz, avec lequel il a participé à deux putschs, en 2005 et 2008, « Ould Ghazouani« , 62 ans, a été chef d’état-major de 2008 à son entrée au gouvernement en novembre.
Ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008 puis élu en 2009 et réélu en 2014, M. Ould Abdel Aziz achèvera son second mandat en août.
« Je vais continuer à faire de la politique et m’engager pour la Mauritanie. Dès que la Constitution me permettra de me représenter, je le ferai. Je ne peux pas me présenter à un troisième mandat mais la Constitution ne m’empêche pas de me représenter après », a-t-il déclaré en novembre à quelques journalistes français, dont une de l’AFP.
Avec AFP
Source : VOA Afrique