Samory Ould Bey, secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs de Mauritanie (CLTM), a été brièvement arrêté, ce samedi, après avoir évoqué un éventuel conflit ethnique en Mauritanie.
Samory a alerté sur les réseaux sociaux de ce qu’il appelle le « danger d’une guerre civile » entre les Harratines (anciens esclaves de Mauritanie) et les Beïdanes, leurs anciens maîtres, comme ce fut le cas au Rwanda (1990- 1994).
Devant la Police, le syndicaliste a reconnu avoir posté le contenu, tout en affirmant qu’il s’agissait d’une réaction contre un camarade syndicaliste qui l’aurait menacé avec une arme, lors d’une rencontre réunissant les centrales syndicales et leur département de tutelle : le Ministère de la Fonction publique.
Samory affirme que l’arme, lui a été brandi pendant qu’il contestait le Ministère de la Fonction publique qui, poursuit-il, invitait les syndicalistes à une marche du parti au pouvoir, Union Pour la République (UPR), contre le racisme.
Le syndicaliste accuse le ministre d’utilisation d’un service public pour faire de la propagande en faveur d’un parti politique.
Quelques 26 organisations syndicales ont signé une déclaration dans laquelle elles démentent l’histoire de l’arme qui aurait été brandie devant Samory. En réponse, ce dernier a accusé les signataires d’être militants du parti au pouvoir et proches du ministre de la Fonction publique.
Dans une déclaration à Alakhbar, Samory Ould Bey a dit qu’il étudiait la possibilité de porter l’affaire devant la Justice.
Source : Alakhbar (Mauritanie)