Le gouvernement mauritanien a examiné et adopté un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord d’association avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) signé le 5 mai 2017 à Nouakchott.
L’accord d’association entre la Mauritanie et la CEDEAO porte sur de nombreux aspects dont «le renforcement de la coopération dans plusieurs domaines d’intérêt commun, notamment l’instauration d’une zone de libre échange, l’application d’un Tarif extérieur commun (TEC) en matière de douanes, la promotion de la libre circulation des personnes et des biens, la liberté de l’investissement, le développement d’une politique commerciale commune en vue de favoriser l’accroissement des échanges à l’intérieur de la région débouchant sur la création d’un marché commun en Afrique de l’Ouest».
Cependant, après la signature de l’accord de Nouakchott, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, réunis à Monrovia le 04 juin 2017, avait invité la Mauritanie à solliciter une réintégration pure et simple, arguant de son ex-statut de membre fondateur de l’organisation sous régionale, créée en 1975.
La Mauritanie n’ayant pas fait le pas pour une réintégration totale à la CEDEAO, l’accord d’association a été validé 2 mois plus tard au terme d’une nouvelle rencontre organisée à Lomé (Togo).
Rappelons que la Mauritanie, membre fondateur de la CEDEAO, s’est retirée de cette organisation régionale en 2000 « pour se consacrer à la réalisation » de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) lancée en 1989, selon la thèse officielle de l’époque. Seulement, cette organisation régionale regroupant le Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye est restée une coquille vide poussant certains de ses membres à solliciter l’adhésion à la CEDEAO. C’est le cas du Maroc et de la Tunisie qui tapent avec insistance à la porte de l’organisation régionale ouest africaine.
La CEDEAO est un marché de plus de 360 millions de consommateurs, avec un Produit intérieur brut (PIB) cumulé de près de 800 milliards de dollars.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya