Le ministre de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le Conseil a étudié et approuvé un certain nombre de projets de décrets et de communications, notamment un projet de loi sur la ratification de la convention internationale contre le dopage dans le domaine du sport et le Projet de décret portant approbation du contrat de concession de l’Aéroport International de Nouakchott Oumtounsy à la compagnie AFROPORT.
A la question portant sur l’absence de la participation de certaines institutions de presse à la couverture du Festival des villes anciennes, le ministre a précisé qu’on ne peut empêcher un journaliste qui s’y intéresse de couvrir un évènement national ouvert comme la manifestation de Oualata.
S’agissant du communiqué sanctionnant la visite du Prince héritier saoudien, et celui du Forum de l’opposition, le porte- parole officiel du gouvernement a indiqué que le moins qu’on puisse dire au sujet de la réaction de l’opposition est que ce qu’elle a dit n’est pas à dire et qu’en tout état de cause elle n’est pas habilitée pour formuler la bienvenue ou son contraire.
A une question sur le communiqué de l’Union des Forces du Progrès (UFP), dans lequel il fait état d’exécutions et d’injustices dont ont été victimes des citoyens négro africains, il a précisé qu’il s’agit de tentatives vaines de ceux qui veulent créer des crises de toutes pièces, relevant que la question du passif humanitaire est un dossier connu qui a été réglé et n’est plus posée dans la réalité.
Il a montré que le Président de la République a traité la question et l’a clôturée avec un dédommagement matériel et moral approprié et avec la prière de l’absent à Kaédi, notant au passage que le régime actuel et son gouvernement n’en sont pas les responsables et n’ont aucun lien avec ces évènements mais ont agi au regard de leurs responsabilités vis-à-vis du pays.
Le ministre a, par rapport aux déclarations d’un ancien candidat à la Présidence française au sujet Biram Dah Abeid, fait remarquer que la déclaration de ce Monsieur dénote de son ignorance de la situation en Mauritanie, car l’intéressé (Biram) n’était, dans son histoire ni un défenseur des droits de l’Homme ni de la cause antiesclavagiste et n’a emprunté cette voie que lorsque c’est devenu un fonds de commerce à partir de 2008 et 2009. Avant cela, il appartenait au parti républicain démocratique et social (PRDS) et aux autres régimes qui ne s’intéressaient point à cette cause.
Me Sidi Mohamed Ould Maham a dit que le problème de Biram est lié à une plainte déposée contre lui par un journaliste et non par le gouvernement qui n’est pas partie prenante à l’affaire et qui a permis à l’intéressé de se porter candidat de l’intérieur de sa prison, ce qui lui a permis d’être élu sans entrave, soulignant que si le gouvernement n’était pas neutre dans cette affaire il aurait accéléré son procès et l’aurait condamné pour l’empêcher de se présenter. De même, sa candidature à la présidence en 2014 n’a pas fait l’objet de restrictions. Mieux, certains partis de la majorité ont validé, par signature de leurs conseillers, sa candidature.
Il a montré que le régime actuel a beaucoup facilité l’exercice des libertés publiques et le bon déroulement de l’action démocratique dans le pays, réaffirmant que le Président de la République, depuis qu’il est à la tête du pouvoir, a œuvré pour mettre fin aux séquelles de l’esclavage et a pénalisé, par une loi constitutionnelle, sa pratique, pris des lois l’incriminant et créé « Tadamoun » pour éradiquer ses séquelles et tout ce qui s’ensuit… entre autres mesures importantes et nécessaires dans ce domaine.
En ce qui concerne une question sur le sommet de Genève portant sur le Sahara, le ministre a indiqué que les négociations à ce sujet, qui piétinaient depuis un certain temps, ont commencé. La position de la Mauritanie est la totale neutralité et l’encouragement des parties sœurs sahraouie et marocaine à parvenir à une solution pour cette affaire. Et d’ajouter que la présence du gouvernement en tant qu’observateur et facilitateur est de nature à stimuler l’opération et encourager la solution, formulant le vœu de voir toutes les crises de la région se dénouer de manière satisfaisant toutes les parties.
Pour sa part, la ministre de la Jeunesse et des Sports a expliqué, dans son commentaire sur le contenu du projet de loi sur la ratification de la Convention internationale contre le dopage dans le sport que la Mauritanie a réalisé d’importants progrès dans le domaine du sport, notant que l’utilisation des produits psychotropes a des conséquences néfastes pour la santé des sportifs.
Elle a indiqué que la ratification de cette convention permettra à la Mauritanie de tirer profit du soutien financier et matériel de l’Organisation mondiale de lutte contre les stupéfiants.
Pour sa part, la ministre de l’Equipement et des Transports a expliqué le projet de déclaration conjointe de son département et de celui de l’Economie et des Finances concernant le projet de décret portant approbation du contrat de concession de l’exploitation de l’Aéroport International de Nouakchott Oumtounsy à la compagnie AFROPORT dans le cadre d’une stratégie intégrée pour le développement du transport aérien dans notre pays à travers plusieurs éléments dont notamment la création, la restauration et le développement des aéroports de Nouakchott et des villes historiques. La création d’une compagnie aérienne mauritanienne et le développement de l’exploitation de ces aéroports.
Elle a ajouté que l’aéroport international de Nouakchott Oumtounsy est conçu conformément aux normes internationales. Elle a ajouté que cet aéroport est d’une grande capacité d’accueil et qu’il a été réalisé dans un temps record et avec un mode de financement inédit, soulignant que l’objectif du contrat de concession est de développer son exploitation afin de rentabiliser au maximum l’économie nationale et le transport aérien en particulier.
L’accord, selon lequel l’aéroport sera utilisé pendant 25 ans par la compagnie Afroport, fournira des services permettant aux autres lignes de transporter des passagers, des marchandises et d’autres services qui développeront cette importante composante.
Dans son exposé sur les aspects économiques et financiers de cette convention, le ministre de l’Économie et des Finances a indiqué qu’il s’agissait d’un nouvel investissement étranger direct qui aura une incidence positive sur le pays en apportant des devises, en créant de nouveaux emplois et de l’expérience dans le domaine.
Il a ajouté que cet accord a pour objectif de faire de l’aéroport de Nouakchott Oumtounsy un aéroport compétitif, un point de départ et un point de rassemblement pour les passagers de cette région de l’Afrique à l’instar d’autres aéroports de la sous-région.
M. Moctar Ould Diay a également rappelé que la convention en question sera d’une grande rentabilité pour le pays, indiquant que l’aéroport sera une importante destination pour le trafic aérien international, ce qui permettra l’achat de carburant, à partir d’ici, sans compter l’impact positif de cette convention sur les lignes mauritaniennes.
Il a ajouté que l’investisseur commencera à développer les services aéroportuaires et à agrandir le centre commercial: deux hôtels, un hôtel cinq étoiles et un autre quatre étoiles, un grand centre de réparation et de maintenance d’aéronefs, ainsi que tous les services de commerce international et de restauration.
Le ministre a souligné que ces réparations et cette maintenance, entre autres choses mentionnées ci-dessus, impliquent de nombreuses priorités économiques pour lesquelles on peut trouver d’autres investisseurs qui les prendront en charge. En outre, l’État mauritanien bénéficiera d’un taux de 5% du capital de cette société et de tous les services fournis par les hôtels et autres sans pour autant contribuer au capital ou aux projets d’investissement, en plus d’un système fiscal qui permettra à l’Etat d’avoir 5% du chiffre d’affaires de la société. Le projet de loi relatif à la fiscalité qui sera appliqué en la matière sera soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale après son approbation par le Conseil des ministres.
NB : Titre choisi par la rédaction de cridem.org