Aujourd’hui encore, après la marche pacifique organisée ce 08/10/2018 devant l’Assemblée nationale pour exiger la libération du président Biram Dah Abeid et qui a été violemment réprimée et dont les images des militantes et militants, ensanglantés, ont émus le monde entier, c’est le coordonnateur de l’organisation monsieur Elhaj Elid qui a été convoqué au commissariat 3 de Riyadh (quartier périphérique de Nouakchott, la capitale).
Le commissaire …. lui a signifié qu’il est porteur d’un message des hautes autorités du pays qu’ils veulent transmettre à travers lui à IRA – Mauritanie et leur dire que les manifestations ne sont pas autorisées et que toute manifestation organisée par IRA sera réprimée dans le sang et que même les regroupements des gens de IRA, à l’intérieur de leurs maisons, sont interdits et seront sévèrement sanctionnées.
Nous interdire de manifester pacifiquement pour exiger la libération de notre leader injustement incarcéré, est un acte hors-la-loi et anticonstitutionnel, s’est exclamé Elhaj Elid. Avant d’ajouter que les menaces, le harcèlement, la répression, les arrestations, la prison ne nous ébranleront point et aucune manifestation ne sera annulée car on ne fait qu’exercer nos droits garantis par la constitution.
Et le coordinateur régional d’IRA à Nouakchott d’ajouter à l’adresse de l’officier de police : nous notons aussi que vous utilisez la violence sauvage contre les noirs-hratin et vous traitez les manifestants en totalité composés d’Arabo berbères d’une manière beaucoup moins violente, plus humaine et bien plus proche du droit. C’est une preuve supplémentaire que votre régime est raciste et discriminatoire.
IRA – Mauritanie réitère son attachement indéfectible à son droit inaliénable à manifester pacifiquement et s’engage à manifester au plus vite pour exiger la libération du président et député Biram Dah Abeid et son compagnon Abdallahi Houssein Messoud.
Elle lance un appel aux élus de la République, aux responsables des institutions de la République, aux ongs et partis politiques ainsi qu’aux mouvements de jeunes mauritaniens, mais aussi aux missions diplomatiques et la presse nationale et internationale, d’observer de prêt la conduite et les agissements de la police mauritanienne que le dictateur Mohamed ould Abdelaziz a transformé en milice pour casser et humilier les populations hratin.
Fait à Nouakchott le 12/10/2018
La Commission de communication
Source : IRA-Mauritanie