La convocation de la première session ordinaire de la nouvelle assemblée était attendue depuis le lundi 1er octobre, selon la constitution. Son retard a suscité une vive réaction de l’opposition, dénonçant «une violation de la constitution, qui prévoit la tenue de la première session de l’assemblée nationale le 1er jour ouvrable du mois d’octobre.
C’est la preuve que le pouvoir piétine les lois et prend à la légère les institutions», estime Mohamed Ould Maouloud, leader de l’Union des forces de progrès (UFP) et président en exercice du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU).
Une fois dépassée la question de la convocation formelle des nouveaux députés, place à l’élection du président de l’institution.
Dans cette perspective, les noms de deux de personnalités issues des rangs de l’Union pour la république (UPR), principal parti de la majorité, reviennent dans toutes les conversations au sein des bureaux de l’administration, dans les salons cossus des quartiers huppés et les places publiques de Nouakchott.
Le premier nom cité pour la candidature au fauteuil de président de l’assemblée nationale est Cheikh Ould Baye, député de Zouerate, cité minière du Nord. Ce colonel à la retraite est considéré comme un des piliers du cercle des intimes du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Toutefois, en face de l’ancien officier supérieur, originaire de l’Extrême-Nord, les députés du grand Est mauritanien, territoire considéré comme un véritable réservoir électoral, et qui constitue le plus gros contingent d’élus de l’UPR et de la majorité, caressent l’idée d’une candidature d’un des leurs.
Il s’agit de Hamady Ould Meimou, tête de liste nationale du parti présidentiel à l’occasion des législatives de septembre 2018, ancien ambassadeur au Koweït, qui fut également ministre des Affaires étrangères en 2015. Ce haut cadre est originaire de la localité de Kobony (frontalière du Mali-dans la région d’Aioun El Atrouss).
Au sujet de cette deuxième candidature, un organe de la presse nationale a même évoqué un risque de fronde dans le cas ou elle ne serait pas adoubée par les instances de l’UPR, avec le syndrome du vote des membres de l’ancien sénat, votant contre un projet de révision constitutionnelle du président Mohamed Ould Abdelaziz, en violation des consignes de leur parti.
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya
Source : Le360 (Maroc)