Celle des oulémas, les savants musulmans, s’est prononcée pour un troisième mandat du président Ould Abdel Aziz. Une prise de position rejetée par une autre tendance des leaders religieux.Cette tendance des guides religieux est animée par les jeunes imams du pays à l’image de Mahfoudh Ould Brahim Vall. Il agite la Constitution mauritanienne qui interdit à tout président de la République d’effectuer plus de deux mandats de cinq ans à la tête du pays.
L’imam rappelle à Mohamed Ould Abdel Aziz son serment et ce que dit la religion en cas de reniement : « Beaucoup de hauts fonctionnaires comme les magistrats prêtent serment avant d’entamer l’exercice de leur fonction. Ils sont soumis moralement à cette obligation. Cela devient plus fort lorsqu’il s’agit du président de la République. S’il renie ses engagements devant dieu et le peuple, le serment n’aura plus de sens pour le reste des Mauritaniens ».
Chez les promoteurs du troisième mandat présidentiel, on brandit les réalisations du président pour justifier le soutien.
« Le président a fait du bien pour le pays. Il a relevé les défis de la stabilité et de la sécurité, et dans une région exposée à tous les dangers. C’est pourquoi nous lui avons demandé de poursuivre l’œuvre qu’il a commencée. Il nous a écoutés sans rien dire », explique Cheikh Ould Saleh, secrétaire général de l’association des oulémas.
A Nouakchott, beaucoup s’étonnent de cette prise de position des chefs religieux sur la question polémique d’un troisième mandat présidentiel.
Source : RFI