
M. Abeid était interrogé sur la décision de justice de la Cour criminelle de Nouadhibou, qui a condamné le 28 mars 2018 dans deux affaires distinctes deux personnes, une femme et un homme, respectivement à 10 ans et à 20 ans de prison ferme pour esclavage. Une première en Mauritanie.Mais, pour le leader d’IRA-Mauritanie, cette condamnation par la justice mauritanienne est « une tromperie, une supercherie et de la poudre aux yeux » destinée à « plaire » à la mission du Groupe Afrique-Caraibes-Pacifique et de l’Union européenne (UE) qui doit mener d’ici juin 2018 une mission d’information en Mauritanie sur la situation des droits de l’Homme.
« Il y’a autant de criminels d’esclavage inculpés par les tribunaux mauritaniens et mis en cause par les victimes et aucun témoignage n’est venu contredire leur témoignage et ces criminels sont là à Nouakchott, à Tévragh-Zeina et dans les autres quartiers de Nouakchott », a rappelé Biram Dah ABEID.
Rappelons que le 1er et le 2 Mai prochain, la Mauritanie va être passée devant le Comité des nations-unies contre la discrimination raciale, à Genève, au Conseil des Droits de l’Homme, où elle doit répondre sur la mise en œuvre d’un certain nombre de recommandations liées notamment à l’esclavage.
©CRIDEM / 03 avril 2018
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Source : Rédaction Cridem