SOS Esclaves : Vatma et ses six sœurs victimes de l’esclavage

SOS Esclaves – Dans une lettre adressée au Ministre de l’intérieur et de la décentralisation, le 19 mai 2014, SOS-Esclaves rappelait la situation de la plainte de Vatma Mint M’Barek pour ses six sœurs et insistait pour une intervention des autorités sécuritaires pour leur libération.

Les sœurs de Vatma seraient en effet, détenues en esclavage par Ehel Hannena Ould E’Nanna dans la wilaya du Hodh El Chargui (dans les localités de Zemad et Echemime).

La fillette MBoirika Mint M’Barek, benjamine de la famille a été donnée à Mme N’Teytou Mint E’Nanna, vivant dans la localité d’Echemim (30 km Nord Est de Nema). Le 28 mai, des instructions auraient été données à la gendarmerie locale de Nema pour aller récupérer la fillette et inculper sa maitresse M’Teytou.

Devant le procureur de la république, M’Teynou aurait déclaré avoir obtenu M’Boirika en cadeau de sa mère et la fait travailler sans salaire. M’Boirika (encore mineure) est en état de grossesse très avancée.

El Kheir Ould M’Barek, frère de MBoirika a affirmé que sa sœur aurait 15 ans, l’enquête de la gendarmerie lui en a attribué 17 puis 23 ans. Par des manoeuvres dilatoires et un endoctrinement à outrance, la famille de M’Teytou et la gendarmerie tentent ainsi de prouver l’âge majeur de M’Boirika, donc sa responsabilité. Ces pressions ont crées un attachement à sa maitresse et le refus de suivre sa famille.

Le 29 mai 2014, le procureur de la république à Nema aurait accusé M’Teytou de pratiques esclavagistes sur M’Boirika et aurait transmis le dossier au juge d’instruction qui en général dans ce genre d’affaire, classe sans suite.

Face à la mobilisation devant le tribunal de Nema de la famille et des amis de la prévenue pour exiger sa libération sans conditions, les militants de notre organisation se sont également organisés pour demander justice pour M’Boirika et sa famille.

Le 1er juin 2014, MBoirika accouche à l’hôpital régional de Nema, le juge d’instruction décide de la mettre à la disposition de son frère El Kheir.

Nous attirons l’attention des autorités sur la gravite de cette situation et demandons toute la diligence requise pour rendre justice à la victime et toute sa famille.

Nous rappelons que plusieurs membres de la famille M’Barek sont encore détenus dans la localité de Zemad. Nous réitérons notre appel pressent aux autorités nationales et locales pour que M’Boirika, sa mère et ses sœurs soient définitivement libérées du joug de l’esclavage, qu’elles jouissent pleinement de leur citoyenneté et soient pleinement intégrées dans la communauté nationale.

SOS-Esclaves