La présidente de l’Association des Femmes Chefs de Famille (afcf), Aminétou Mint El Moctar, a critiqué mardi « la démission totale » du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, face à l’insécurité à Nouakchott.
« Nouakchott vit une insécurité face à une démission totale du Ministère de l’intérieur, plusieurs dizaines des femmes violées et des petites filles enlevées en pleine nuit de leur domicile familial pour être violées et abandonnées dans un coin de la rue », a écrit sur sa Page Facebook, la présidente de l’AFCF.
« Il est clair que cette situation ne dérange pas nos fameux dirigeants, préoccupés par la chasse aux sorcières des militants des droits humains et l’étranglement de la liberté d’expression. La répression bat son plein plus que jamais en Mauritanie ou les jeunes sont raflés chaque nuit dans les quartiers populaires sur une base discriminatoire et raciale », a ajouté Mme Aminétou Mint El Moctar.
L’Association des Femmes Chefs de Famille (afcf) a maintes fois dénoncé les limites de la justice face aux actes de viol. Le code pénal ne contient pas de définition précise de la violence sexuelle.
« Dans notre société, la femme est une proie, elle est considérée sans valeur par rapport à l’homme, aucune loi ne la protège et le seul espoir que les femmes avaient était lié à l’adoption de cette loi criminalisant les violences à l’égard des femmes et des filles de cet abominable crime », a souligné Aminétou Mint Elmoctar, dénonçant le « préjudice irréparable causé à ses innocentes personnes » par les violeurs souvent libérés « sans aucun souci ».
La présidente de l’Afcf a appelé à la mobilisation face à « ce mal (le viol) qui frappe à toutes les portes » des familles. « Mobilisons-nous et exigeons l’adoption de cette loi de lutte contre le viol », a-t-elle lancé.
Cridem