Je me permets d’abord de remercier l’ensemble des militants, les amis et camarades du milieu associatif, la société civile, et les ONG internationales , qui tous en un peu de temps ont secoué le cocotier de l’humanisme pour dénoncer et alerter au plus haut niveau afin de pouvoir échouer les plans diaboliques et les mensonges des autorités locales, sous pression pour une célébration festive d’indépendance dont les stigmates resteront indélébiles pour les populations du Gorgol et de Kaédi en particulier.
Rappel des Faits.
En vacances, comme il est souvent de mes habitudes d’attendre la fin de l’année, moment agréable à Kaédi ou le climat est beaucoup plus clément et doux, je me suis rendu ce 26 Novembre 2017 en Mauritanie plus précisément à Kaédi, ma ville natale dans le sud Mauritanien.
Curieusement tous les signaux étaient au rouge et la fièvre de la célébration de la journée d’indépendance était une obsession pour les autorités locales, les cadres de la région envoyés tous pour la circonstance mais aussi la population dont certains segments ont été amadoués, floués voire complètement anesthésiés, psychanalysés ou sevrés sur la seule et unique réussite de la cérémonie, mais aussi du faux semblant de popularité du président Mohamed Ould Abdel Aziz dans la région.
Compte tenu de cette situation électrique dans la ville, les autorités locales ivres d’une hypothétique réussite et de l’autre côté, les cadres de la vallée et certains segments de la population du Gorgol soucieux de préserver leurs privilèges ou de rêver à d’autres avantages, quitte à bazarder ou noyauter les intérêts fondamentaux de la région, sa stabilité légendaire et la dignité du Gorgolois.
Malheureusement pour certaines catégories de gens ,anxieuses de préserver l’essentiel dans toutes leurs démarches et attitudes obeissaient aveuglement aux recommandations et instructions farfelues mettant ainsi en danger la concorde civile et la stabilitè de la région .
C’est donc dans cette atmosphère que les autorités locales avaient initié des réunions extraordinaires avec bon nombre de Kaédiens et Gorgolois pour mettre en place non seulement la préparation de l’accueil du président de la république mais de créer un climat malsain entre les populations à travers l’outil du renseignement profitant de cette circonstance toute particulière de diviser pour mieux régner.
Très vite le climat de délation de la dénonciation, des calomnies et des règlements de compte prennent place et des sommes faramineuses ont été mises à profit pour casser le tissu social, désagréger la société et monter les uns contre les autres pour tirer le maximum de dividende et de réussite pour cette fête d’indépendance, Avec de telles pratiques pouvons-nous au niveau individuel parler de notre indépendance , pour celle de l’état sa faillite économique et sa dépendance vis-à-vis de l’étranger est avérée, très honnêtement personne ne penserait le contraire .
L’introduction calamiteuse de la nouvelle monnaie sans pédagogie ,sans information aux populations est un indice révélateur de la faillite économique du pouvoir et de ces méthodes antidémocratiques.
Les autorités locales ayant réussi leur jeu de division et de sape dans la ville, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a trouvé nécessaire de les faire assister par le Colonel de la gendarmerie Hassan Konè, fin connaisseur de Kaédi, nous avons fait le Lycèe de Kaédi avec cet officier qui connait parfaitement bien les sensibilités, les familles, les coins et recoins de Kaédi.
Grâce à cette organisation locale à vouloir semer la zizanie à jamais entre les Kaédiens, 274 agents de renseignement ont été recrutés, parmi eux les taximan, les piroguiers, les boulangers, les chômeurs ….etc, et la machine à mentir, à dénoncer à se précipiter sur une nouvelle semblait désormais opportune en compensation à une quelconque rémunération.
C’était donc la course aux nouvelles, aux dénonciations, aux règlements de compte et à d’autres attitudes et comportements indignes de Dinbéens, voulant chacun ,coute que coute se faire un nom, une notoriété ou se voir plus utile ou plus apte que l’autre dans leur sale bésogne.
Le 26 Novembre 2017 juste à mon arrivée, comme il est de coutume chez nous d’aller présenter immédiatement ses condoléances à la suite du décès d’un proche ,je me suis rendu à ma grande famille à Diagana Nkunda, chez l’Iman de la grande mosquée pour lui présenter mes condoléances suite aux différents décès dans notre cour.
Aprés mes cérémonies de condoléances donc à peine arrivé, j’ai traversé la longue rue de la mosquée, naturellement, cette rue ressemble pour nous Gattagois de Kaédi à la rue des champs Elysée à Paris ou l’on rencontre beaucoup de monde et les longues salutations fusaient entre moi et beaucoup de Kaédiens, avant d’arriver chez ma vieille maman de 92 ans que je voulais tant voir avec l’ensemble de ma famille.
Vers 22 heures débarquent un escadron de policiers, âpres avoir minutieusement encerclé la maison et quatre d’entre eux rentrent à ma recherche , trouve ma mère devant l’entrée du bâtiment avec l’une de mes sœurs et ils demandent Mr Diagana Mamadou Youssouf , surprises et étonnées par leurs attitudes et fougues, la maman répondait que je ne suis pas là ,alors les mauvais souvenirs de mes précédentes arrestations d’Octobre 1987 et celle de Novembre 1990 lui revenaient ,elle avait commencé à paniquer à perdre son sang-froid .
C’est en entendant ce brouhaha incompréhensibles ,pendant que je déballais mes bagages que je suis sorti pour voir ce qui se passer dehors et je trouvais quatre policiers dont le commissaire à ma recherche , sans rentrer dans les détails de l’altercation et des premiers échanges houleux, j ai fini par les suivre au commissariat afin de savoir le pourquoi de cette violation du domicile et de la vie privée et surtout sans un mandat quelconque car aucune justification ne permettait sur la base d’un soupçon de gêner la tranquillité d’un citoyen ordinaire comme moi.
La première légitimité d’un état est d’abord la protection de ces citoyens et me voilà chez moi en vacances ou l’on vient violer mon intimité, ma convivialité et ma tranquillité familiale au premier jour de mon arrivée sous le fallacieux prétexte d’une dénonciation d’un crève la faim à la recherche de quelques cacahuètes pour survivre, en inventant ou vendant aux autorités ma venue expresse à Kaédi pour troubler, saboter ou perturber les cérémonies des festivités de l’indépendance.
Comment dans un état de droit peut-on s’arroger du droit de violer le domicile et la tranquillité mentale et psychologique d’une vielle dame de 92 sous une pseudo dénonciation de la présence d’un opposant au régime ?A quelle juridiction pourrai je me plaindre pour cet abus inexplicable ? J’y réfléchis, je me concerte et m’associerai aux bonnes volontés et aux bons conseillers juridiques pour que ces genres de choses sont révolues en Mauritanie. Et qu’aucun citoyen à tort ne soit arbitrairement arrêté sur la base des ragots .
Quelques questions du commissariat de kaédi ce 26 novemvre 2017 à 22h
1) pourquoi êtes-vous à Kaédi dans cette période? 2) Quelle est votre intention? 3) Pourquoi vous êtes opposant au pouvoir et que vous essayez de manipuler la jeunesse?4) Pourquoi vous ne voulez pas profiter comme tout le monde du système et rester tranquille? 5) L’organisation contre les violations des droits humains (OCVIDH) et la CAMME sont des tribunes du monde occidental ne parlant que du mauvais de la Mauritanie et vous êtes bien Mr Diagana à la tête de ces organisations?
Beaucoup de vos écrits parlent du passif humanitaire, vous ne pouvez pas oublier ce sujet, pourquoi vous revenez toujours sur ces questions qui semblent trouver un règlement de la part du président Aziz ?
etc… beaucoup d’autres questions encore plus marrantes et amusantes ont été posées, croyant pouvoir m’intimider ou me changer d’avis sur mes options et positions de militant des droits de l’homme.
Chers compatriotes imaginez bien mes réponses à ces questions insensées, malheureusement, vouloir les étaler ressemblerait à de la vanité alors que le but de cet écrit est de dénoncer toutes ces fausses rumeurs et échanges dans les réseaux sociaux sur cette s arrestation et ces conditions .
Il est à noter que je n’ai pas du tout été torturé ni déplacé hors de Kaédi contrairement aux talentueux commentateurs. Je ne pourrai répondre que j’assumais, ces positions qui furent mon combat de tous les jours contre les injustices, les arbitraires et l’impunité, celles qui sont à l’origine de mon exil du fait d’avoir été témoin oculaire des exactions et des tueries extrajudiciaire, comment pourrai-je trahir ma conscience et trahir ces amis qui me confiaient leurs derniers mots avant leur dernier souffle dans les bagnes de la terreur.
Non cela ne me ressemble pas ni à celui d’entre vous , qui a bercé dans la morale Islamique et du respect de l’humain dans toutes ces dimensions sans distinction de race et de couleur .
C’est bien ce refus d’abdiquer qui est à l’origine, de ma séparation avec mon pays, ma ville et ma famille depuis des décennies pour que triomphe la vérité sans haine ni rancune et sans esprit de vengeance.
Les voilà vouloir s’amuser avec cette fibre sensible, celle que Ould Taya et ses acolytes ne sont jamais arrivés à casser pendant de longues années de tentatives de corruption et de sape à tous les niveaux.
A travers leurs questions insensées qui ne peuvent dissuader un militant de droit de l’homme ou tout simplement tout citoyen lambda convaincu et averti des graves violations des droits humains en Mauritanie, mes réponses ne peuvent qu’être qu’à la dimension et à la hauteur de mon parcours de militant inlassable pour balayer la culture de l’impunité , du racisme et de l’exclusion en Mauritanie.
C’est donc dans ma compréhension ces discours et cette logique qui dérangent, pourtant c’est bien la vérité et c’est les raisons fondamentales de cette intimidation rocambolesque.
Comment notre police nationale peut-elle être instrumentalisée puis injustement arrêté de paisibles citoyens en vacances chez eux sous le prétexte d’une sécurisation excessive d’un cirque présidentiel dont le but est de leurrer, camoufler les vraies souffrances et manquements des populations,?
Je ne pourrai en vouloir à toute cette police locale , ni même à certains fonctionnaires qui, malgré la pression et les ordres sordides travaillaient avec leurs consciences et ‘intelligence et arrivaient à séparer la paille de la graine, en ne voulant guère tomber dans les pièges de l’excès et des abus des autorités locales en ivresse de réussir à une quelconque promotion.
J’encourage ces genres de fonctionnaires au passage de persévérer dans le droit chemin et de ne point céder aux mensonges et aux manipulations du pouvoir dans l’exercice de de leur fonction régalienne. Naturellement je tairai leurs noms mais l’exemplarité payera car ce pouvoir n’est point éternel et l’histoire leur donnera raison à tout point de vue.
Ces questions et réponses ont duré quasiment 3 heures d’horloge au bon vouloir du pouvoir oppresseur de Mohamed Ould Abdel Aziz, me privant de l’affection maternelle et du « Salamou aleykoum« fraternel que devait bénéficier tout hôte à son arrivée dans son terroir.
Un mensonge grotesque d’un dénonciateur en quête de miette de la part des renseignements généraux est venu perturber ma joie et ma liberté toute nouvelle avec ma famille sans compter la grande inquiétude et tristesse ‘d’ une mère, assez avertie des méthodes de nos renseignements généraux pour avoir souvent écouté les atrocités de nos tortures de 1990 à Jreida et à Mbeika .
Le Constat des ragots des réseaux sociaux
Après avoir constaté que beaucoup de contrevérités ont été dites sur l’ensemble des réseaux sociaux sur cette arrestation, il était de mon devoir d’y revenir mais beaucoup de non-dit resteront car beaucoup attendaient de moi des accusations sur un tel ou sur un tel, c’est méconnaitre mon caractère et mon comportement pour me demander de rajouter au déshonneur un autre déshonneur car tout cela ne pouvant profiter qu’à nos oppresseurs.
Ce dénonciateur a déjà mon pardon, je continuerai beaucoup plus à les faire adhérer au bon camp, au camp de la morale de l’intelligence , de la cohésion nationale et de l’amour entre les peuples ,qu’à accentuer les divisions et les animosités gratuites sans lendemain et sans issue.
Mais il est de mon devoir de rétablir certaines vérités, il est quasiment faux que Diagana Ibnou était rentré en pleine nuit par pirogue à Kaédi avec tous les ragots rapportés par ci par là dans les réseaux sociaux, en essayant d’alimenter la haine mais surtout la rage du pouvoir autocratique .
Mon opposition aux injustices, aux inégalités, à l’exclusion et à l’impunité ne peuvent faire de moi un homme violent ou haineux ,ma lutte prône le pacifisme et je pense avoir compté des années malgré la surdité et la myopie des pouvoirs successifs à nos appels incessants de soif de justice,de prôner la patience et l’exemplarité dans la lutte qui est la notre .
Je suis donc comme tout autre kaédien ou Mauritanien, attaché à l’hospitalité à la cohésion et à l’harmonie entre tous les citoyens, vouloir me comparer à un extraterrestre serait une erreur d’appréciation que je tiens modestement à préciser à tous ces nouveaux venus du monde de la communication et de la diffamation.
Kaédi ville d’une vieille tradition d’accueil et de rencontre des civilisations.
En temps normal, avec une présidence normale, au lieu du saupoudrage des problèmes que l’on refuse de solutionner depuis plusieurs décennies en refusant d’y donner des réponses adéquates ou solutions définitives. Peut-être que nous n’en serions pas là à contester et à douter de la légitimité ou non de la journée de l’indépendance nationale .
C’est quand la parole de l’autorité baigne dans l’arrogance, la provocation, dans le sentiment d’humiliation, de division des citoyens et de frustration des populations qui pleurent à la même date les assassinats par certains de ces autorités militaires en fonction ,que la question du 28 Novembre devient problématique et crée à juste titre des incompréhensions et des heurts dans les consciences car la culture de l’impunité est sciemment encouragée et entretenue par l’état et ses dirigeants qui piétinent nos institutions et les plus fragiles des citoyens continuent d’en souffrir terriblement.
Autrefois, à Kaédi à la veille des indépendances, toutes les écoles s’activaient, le drapeau national était dessiné minutieusement par chaque élève ( attention sans les deux bandes rouges) et la concurrence entre les écoles, les maitres et autres catégories de la population était rude mais passionnante. Pourquoi cette même fête d’indépendance devient aujourd’hui problématique et ne retient plus l’attention d’une catégorie de nos composantes nationales?
Au lieu de trouver une solution nationale à un problème national, on laisse perdurer dans l’insouciance dans l’espoir de faire oublier hypothétiquement des crimes. Malheureusement cela pourra encore durer des années, mais l’oubli n’aura jamais de place dans pareille circonstance.
Sur le plan religieux et humain Kaédi a toujours été un lieu de rencontre culturel, social et religieux grâce à ces universités religieuses traditionnelles à ses mosquées et Zawiya historiques que les historiens ont eu très souvent à citer et à décrire Je ne donnerai qu’une seule illustration de cet accueil et de ce brassage entre les civilisations qui marquent l’histoire de Kaédi c’est celle de Cheikh Sidi Mohamed Lakhdal , vers les années 1800 largement passées, le passage de cet homme de Dieu, Cheikh Sidi Mohamed Lakhdar venant de Tlemcen (Algerie) à la recherche du (Qutb ) en l’occurrence Cheikh Hamahoullah de Nioro du sahel pour lui remettre la succession de la Tariqa 11 grains , aprés 23 ans à sa recherche, il fut bel bien accueilli à Kaédi chez les Diagana plus précisément à » DALIILU » pendant qu’il voyait la lueur de Cheikh Hamahoullah vers Nioro et les gens de Kaédiavaient bien embrassé 8 ans la Tariqa 11 grains avant même que Hamahoullah n’ait le don.
par cet envoyé mystique de Cheikh Tahara. Tant d’autres érudits et sages de la sous-région ont bénéficié de l’accueil des kaédiens sans contrepartie, sans compter de nombreux présidents Africains et Arabes accueillis par le Maire de la ville, feu Youssouf Koita, faisant l’honneur et la grandeur des Dinbéens.
Alors si l’accueil d’un président de la république fait polémique et des dissensions entre Dinbéens, il était du devoir de ce président de revoir sa copie et de créer enfin les conditions d’une Mauritanie réconciliée, créer les conditions idoines d’une cohabitation saine, d’une égalité parfaite entre les citoyens et l’abandon des pratiques inhumaines qui sont l’esclavage et le racisme.
En temps normal, à situation normale, qui pourrait contester ou contrecarrer la présence d’un président à l’intérieur de son pays. Alors revisitons notre histoire notre présent pour que demain soit une vie paisible pour les Mauritaniens qui viendront après nous.
Cela dit clairement que nul ne peut mettre en doute l’hospitalité et les qualités d’accueil des kaédiens si ce n’est ce contexte troublant de mépris et de perpétuelle provocation à des desseins inavouées de la part du pouvoir en place
Mobilisation des cadres et populations plus asphyxie de l’économie lors de cette cérémonie
Il a été remarqué que cette cérémonie d’indépendance n’est rien d’autre qu’un gouffre financier pour notre économie nationale et locale, qui tourne déjà au ralenti. On se plait de mobiliser tous les cadres de notre administration en créant une paralysie dans les services de l’état, les envoyant assister tous sans exception à une cérémonie, à une séance d’applaudissement ou de prise de thé pendant que les malades souffrent par exemple dans les hôpitaux pour ne citer que cette institution malade mais qui s’occupe tout de même des malades.
Les marchés et les boutiques étaient contraints à la fermeture et les populations des villages reculés sommés d’emprunter tous, des camions affrétès pour venir assister à la fête du chef.
A travers cette pratique on assiste à l’asphyxie de notre économie avec toutes les conséquences sur la vie des plus fragiles qui peinent à joindre les deux bouts avec la flambée des prix, escamotée actuellement par le changement de monnaie, soit disant un zéro en moins comme si cela resoudrait le probléme du panier de la menagère.
Alors, quel bilan ai-je tiré de cette cérémonie,? galère, autocratie, confusion entre les institutions est un homme qui est le président de la république, confusion entre les biens publics et les biens privés, prise en otage des populations et mise en veilleuse de leurs activités ,fragilisation du tissu social , désunion etc…
Réalisations trompe l’œil de l’indépendance à kaédi et faille sécuritaire
EH oui l’artère principale entre l’aéroport est très belle, goudronnée, élargie, au gouvernorat de nouveaux bâtiments réalisées, des poteaux électriques pour la lumière dans la ville, 2 feux rouges, mais tout cela à quels coups ? Pour quels buts ? Pour quels impacts économiques ?
Quelles étaient les entreprises en charge de leurs réalisations ? La priorité était-elle l’installation de deux feux rouges à Kaédi au détriment de nos écoles ou les élèves s’entassent par centaine dans les classes? Ne fallait-il pas donner la priorité aux éleveurs et aux agriculteurs en cette période cruciale de la sècheresse au détriment de 2 feux rouges ou oranges ou les charretiers, taximan et policiers daltoniens ne savent ou ne peuvent faire la différence entre rouge et orange ?
L’hôpital de Kaédi ne compte que 2 médecins pour une ville qui compte environ 100 000 habitants, il n y ‘avait-il pas suffisamment de raison de ne pas dilapider nos biens avec les factures de la menthe , des tapis, du méchoui et des balivernes à la bagatelle des millions , pendant que les malades chiffrent dans un hôpital désertique. Les enfants exclus de l’éducation à l’âge de 10 ans faute de documents d’état civil volontairement voulu par le pouvoir ne sont-ils pas des priorités ? L’assainissement de la ville source de maladie n’est elle pas une priorité?
Le constat est que le général Mohamed Ould Abdel Aziz endort les villes avec cette mascarade de fête à la tirelire ou les caisses de l’état sont vidées non par pour l’essentiel dont par exemple l’éducation et l’insertion de la jeunesse mais pour sa promotion et celle de permettre à des entreprises alliées de s’enrichir et d’engranger des bénéfices exorbitants sur le dos de nos maitres économies nationales et locales.
Le souhait de notre président de rentrer dans l’histoire en touchant aux différents symboles dont l’hymne, le drapeau, la monnaie sans que l’on définisse et observe les intérêts de la nation sont les indices d’une personnification qui rongeraient incontestablement au développement harmonieux de la Mauritanie.
Si l’on devait tirer un bilan ce que nous avons eu deux feux rouges mais sans écoles ni éducation, ni bibliothèque, ni salles de sport, ni centres de formation professionnelles adaptées à l’insertion de la jeunesse. A la place de tout cela on nous fait croire que le boulevard de l’aéroport est beau.
Et après, allons-nous manger du goudron comme le disent mes amis Ivoiriens de la diaspora? Chers compatriotes l’exemple kaédien vaut pour tous le pays de Néma à Zouérate, vous ne pouvez pas et devez pas ignorer ou laisser faire ces abus.
Malgré ces sommes faramineuses destinées à la sécurité au démantèlement du tissu social, et la sécurisation systématique du défilé de la cérémonie d’indépendance, les braves veuves et orphelins des victimes des tueries extrajudiciaires ont reçu à démontrer l’incapacité et la nullité du corps sécuritaire ,puisqu’ils sont arrivés malgré le cordon sécuritaire ,les agents de renseignements dans toutes les rues et recoins à dérouler leurs banderoles au passage du cortège présidentiel avec tout ce que cela a comporté comme désagréments , de répression et d’arrestations arbitraires.
Comment en démocratie peut-on interdire les voix discordantes et ainsi réprimer aussi sauvagement toute opposition à s’exprimer si les intentions de notre président étaient si sincères?
Chanter que Kaédi est devenu, beau et que désormais les chameaux s’arrêtent aux feux rouges ou oranges c’est vraiment passer à côté des priorités des kaédiens, c’est aussi méconnaitre la douleur et la souffrance des victimes .
Quand la date du 28 Novembre devient une date de provocation du pouvoir en connaissance des causes du malaise des uns contre les autres sous l’œil d’une justice inféodée et instrumentalisée on est forcément indexé d’être dans la surenchère et dans la provocation. Question à nos lecteurs, Faut-il attendre les cérémonies d’indépendance pour construire ou faire semblant de quelques réalisations rares dans ce pays ?
Alors croire que nous allons nous taire à la suite de ces arrestations arbitraires ,aux répressions et aux intimidations c’est vraiment ne pas comprendre notre soif et détermination pour une Mauritanie, harmonieuse, plurielle ou les discriminations, l’esclavage et le racisme seront définitivement derrière nous Si c’est cela le motif de nos arrestations , d’autres suivront car la vérité est révolutionnaire et appartient à Allah, nous autres, sommes mortels et d’autres reprendront inchallah le flambeau de l’humanisation et du vrai developpement de la Mauritanie.
Croire que par ces methodes nous tirerons la Mauritanie vers le haut, c’est rêver profondément , c’est se donner bonne conscience et endormir les ésprits fragiles, je refuserai l’apocalyspse pour mon pays et serai du côté des justes.pour dénoncer les abus. Si j’ai eu à blesser quelqu’un par cet écrit, à savoir que tel n’est point son but, je lui demande pardon. Il me fallait ma version des faits pour laver ma conscience et rétablir la véritè et rien que la vérité
wa salam à tous
Ibnou Youssof Diagana
Paris le 26 Janvier 2018
Source : OCVIDH