Que Biram ne soit pas surpris de l’intérêt nouveau, ou plus fort, que nous lui accordons. Qu’il ne soit pas non plus, surpris que l’expression de cet intérêt soit de plus en plus «critique ».

Pourquoi ? Parce que Biram est candidat, déclaré, aux élections Présidentielles de 2019, élections porteuses de tous les dangers et de tous les espoirs pour beaucoup de Mauritaniens.

Nous notons, avec joie, que le nouveau Biram, que la précampagne électorale nous présente, ces derniers temps, est un Biram qui a subi une mue qui se caractérise par un certain nombre d’améliorations qui méritent d’être soulevées.

D’abord, il s’est offert un « Nègre » de qualité exceptionnelle, qui assure désormais, un toilettage littéraire et politique, à ses discours, les rendant bien plus dignes d’un futur Président.

Il semble, également, bénéficier de services de conseillers en « COM », dont la conscience des problèmes nationaux a bien résisté aux aléas de l’exile.

Notre futur Président, comme tous les présidents, présents ou à venir, prend désormais la question de sécurité très au sérieux, pour lui et sa famille, en se mettant hors de portée (géographique) des projectiles de ses ennemis locaux, en s’abritant sous d’autres toits plus cléments.

Il reste cependant des domaines où la perception politique et idéologique du Biram d’antan, demeure relativement confuse pour les profanes que nous sommes.

Le futur Président n’arrive pas encore à préciser les frontières qui séparent, selon sa vision personnelle, un descendant d’esclave d’un Kori. Il met « tout ça » dans le même panier et sous l’appellation de l’«homme noir ». Or, le noir est beaucoup plus une couleur qu’une origine sociale.

Il semble également avoir certaines difficultés à se situer lui-même dans « tout ça ». Est-il un Arabo-musulman, et donc un esclavagiste de naissance ? Ou un noir, sans être Kori, que les Arabo-berbères auraient converti à l’Islam, qu’il subit par coercition et non par conviction ? Tout ça mérite d’être mieux expliqué à nous Z’autres, futurs électeurs, avant l’heure des grands choix.

Ahmed OULD MOHAMED