« Discours mensonger », « opération de communication »…Le leader d’IRA-Mauritanie, Biram Dah Abeid, a rétorqué au président Ould Abdel Aziz, non sans lui rappeler qu’il a été « le bras droit et l’héritier » de Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, accusé de crimes et de graves violations des droits de l’Homme, par des organisations des droits de l’Homme.
C’était ce mardi 05 Décembre, sur la WADR (West Africa Democracy Radio, Ndlr), qui a interviewé le président d’IRA-Mauritanie, Biram Dah ABEID, pour recueillir sa réaction, après la sortie du Chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, le samedi 2 Décembre, à Tichitt, dans le sud-est de la Mauritanie, en marge du Festival des villes anciennes, sur la question de l’esclavage.
Dans une sortie, le président Mohamed Ould Abdel Aziz avait accusé les anti-esclavagistes d’instrumentalisation politique de la question de l’esclavage.
« Prenez le cas de Biram [Biram Ould Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA)]. Il n’a plus les trois salaires qu’il recevait quand il était attaché au cabinet du premier ministre, greffier auprès du tribunal et conseiller du défenseur des droits de l’homme. Il cherche donc le sensationnel », avait accusé Mohamed Ould Abdelaziz.
A son tour, Biram Dah ABEID a rappelé ce mardi le passé de l’actuel président de la République aux côtés de Mâouiya Ould Sid’Ahmed Taya, aujourd’hui en exil, au Qatar, depuis 2005, après un coup d’Etat.
« Lui, il était depuis 1984, le bras droit du dictateur, son mentor, Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya. Il a été de tous les combats contre les anti-esclavagistes. Il a été, lui-même, son bras droit dans l’épuration ethnique qui a endeuillé les Noirs en Mauritanie, entre 1986 et 1992. Il a été le second de ce dictateur, son bras droit. C’est lui, l’héritier de Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya. Moi, je suis réputé pour avoir combattu l’esclavage depuis l’âge de 12 ans », a affirmé sur la WADR, Biram Dah ABEID, en lançant : « Je lui [Mohamed Ould Abdel Aziz, Ndlr] ai toujours dit qu’il doit réaliser que je suis là pour le changement ».
Texte | Par Babacar Baye NDIAYE
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