Je suis esclave sur les papiers, noble dans les foyers et aux villages

Vraiment triste, je suis esclave sur les papiers, noble dans les foyers et aux villages voilà le terrible constat qu’on peut faire dans le milieu négro-mauritaniens en France. L’agression du militant ARMEPES-France indigne plus d’un, en espace de  trois mois, deux plaintes ont été déposées sur la base de la féodalité et l’esprit  des préjugés rétrogrades qui minent la société Soninké  à paris. Que c’est terrible en plein 2014, l’état Mauritanien doit prendre des mesures drastiques pour empêcher les féodaux de ternir l’image du pays à l’étranger, particulièrement en France. Des instructions  fermes doivent être données au consulat Mauritanien en France d’ester de tels comportements au nom de l’état Mauritanien devant les tribunaux Français.

Le 26 Mars dernier sur cridem  et d’autres Medias, il a été rapporté: « ARMEPES France  porte à la connaissance de ses membres et sympathisants qu’une plainte a été déposée auprès du procureur de la république à Paris contre monsieur Camara Talibé de Hassi Chaggar (Mauritanie) résident au foyer de saint Ouen dit foyer «Doumbé ». Monsieur Camara Talibé a tenu des propos injurieux, humiliants et dégradants, fait des menaces de morts et a tenté à deux reprises d’agresser notre militant Goune Coulibaly du même village que lui. La plainte a été jugée recevable et aux mains des autorités judiciaires. »

Presque les mêmes faits se reproduisent, cette fois ci,  on a évité  la mort d’homme de justesse,  un cousin reproche  à un autre son attitude de  refus à se soumettre à la féodalité du village nommé Diogountro dans le Guidumakha au Foyer de Soundiata à Epinay sur Seine (département 93) en France.  Pour se faire remarquer par la classe  féodale du village, l’homme attaque son cousin sans réfléchir avec intention de donner la mort pour laver l’affront nous dit-on. Il reproche au cousin que son père, sa mère et le reste de sa famille sont tous  esclaves au pays et l’acceptent sans problème pourquoi alors  le refuse-t-il ? «  Tu te crois à l’abri en France chez les blancs, tu t’insères dans nos rangs ou je te tue », voilà les propos qu’il tenait dans l’agitation totale.  Les témoins de la scène ont rapportés qu’ils se sont bagarrés devant des gens puis séparés, ensuite l’agresseur poursuit sa victime pour en découdre avec bien sûr la bénédiction de certains féodaux résidents au foyer qui n’ont pas hésité à dire tout haut que la  correction est bien méritée pour lui puisqu’il refuse de respecter la tradition qui date avant sa naissance.

Encore le plus révoltant dans ces histoires de castes dans le milieu négro-mauritanien, la plupart  des personnes qui prétendent être des « nobles » ont menti aux autorités françaises pour obtenir des papiers en France. Ils ont presque tous dit qu’ils sont esclaves victimes du racisme en Mauritanie  de par leur couleur de peau mais une fois ils obtiennent le bout du  papier, ils portent le chapeau « noble » et  sèment la terreur au sein des militants anti-féodaux et  les abolitionnistes haratine aussi. Pour la première fois, on a la preuve que la féodalité négro-mauritanienne utilise la même méthode que celle des maures. Qui ne sait pas qu’en Mauritanie, on utilise les haratine pour casser d’autres ? Voilà le cas de Galadio Traoré dans le milieu soninké, les féodaux ont utilisés son cousin pour l’abattre alors doit-on continuer à nier, faire les hypocrites autour de cette abomination ? S’il vous plait, que les intellectuels de tous bords arrêtent de chanter le mensonge disant  qu’il y a pas la féodalité en milieu négro-mauritanien, on ne peut soigner une maladie qu’on refuse de soigner donc il serait temps de mettre fin à ces honteuses pratiques et préjugés rétrogrades dans nos sociétés.

Bano Sidibé
Soniké mauritanien à Paris