« Le taux national de pauvreté s’élevait à 31% en 2014, mais il atteignait 44,4% dans les zones rurales, contre 16,7% dans les zones urbaines, 74% des pauvres vivant dans les zones rurales », précise Philip Alston, rapporteur spécial de l’ONU.
Un rapport de l’ONU sera présenté en juin 2017 devant la 35ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. « En 2015, 55% de la population pauvre du pays vivait dans les quatre wilayas (provinces) les plus peuplées (Assaba, Nouakchott, Hodh Charghi, Trarza) », souligne le rapport qui relève que le taux de pauvreté varie également beaucoup selon la profession.
Le rapport souligne que la répartition inégale de la pauvreté a engendré un exode rural accentué par les sécheresses successives, le manque d’accès à l’eau, à la nourriture et aux emplois décents, et par l’insuffisance des services d’éducation et de santé.
La capitale, Nouakchott, figure parmi les centres urbains d’Afrique qui connaissent la plus forte croissance et elle abrite d’ores et déjà un quart de la population mauritanienne, de sorte que les services publics y sont soumis à une forte pression.
« De plus, nombre des jeunes qui vivent dans la capitale sont déscolarisés et sans emploi et peuvent être, de ce fait, exposés au risque de tomber dans la délinquance ou le terrorisme « , souligne le texte.
Dans ce même document, le rapporteur spécial déplore que cette situation intervienne « malgré qu’à de nombreux égards, la Mauritanie est un pays riche. Elle recèle en effet des minéraux, du poisson, du bétail et des terres agricoles dans la vallée du fleuve Sénégal« .
« Ces dernières années de grandes avancées ont été réalisées dans la lutte contre la pauvreté, surtout dans les zones urbaines », souligne le rapport, avant de conclure que dans les zones rurales, un grand nombre de personnes continuent à vivre dans un grand dénuement.
Source : Chine Nouvelles