Selon le rapport qu’il doit présenter à Genève du 06 au 23 juin 2017 en marge de la 35e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les « beydanes » constituent 90% des officiers de l’armée.
Une situation qui confirme encore une fois la problématique de l’intégration des noirs au sein de la plus haute sphère de l’armée mauritanienne. Ces derniers sont plus souvent marginalisés et occupent des fonctions de manœuvre, de l’avis de nombreux observateurs.
Après la ségrégation au niveau de l’armée, c’est autour de l’administration et certaines institutions de prendre le relais.
Ainsi le document révèle que, « les Harratines (Maures Noirs) et les Afro-Mauritaniens sont systématiquement absents de la quasi-totalité des postes de responsabilité et constamment exclus de nombreux aspects de la vie économique et sociale ».
Et d’ajouter en se basant sur les statistiques de 2014, « seuls 5 des 95 sièges à l’Assemblée Nationale étaient occupés par des Harratines et un seul sénateur sur 56 appartenait à ce groupe. De plus, 2 des 13 gouverneurs régionaux et 3 des 54 préfets départementaux sont Harratines ».
Par ailleurs, le spécialiste onusien a souligné que la pauvreté et l’extrême pauvreté demeurent en Mauritanie malgré des efforts consentis dans ce sens par le gouvernement.
La pauvreté a été ramenée de 42% en 2008, à 31% en 2014 et l’extrême pauvreté de 25,9% à 16,6% sur la même période, précise -t-il.
Ibrahima Dia
Source : Les Mauritanies